dimanche 5 février 2012

Curitiba : un modèle d'urbanisme

Curitiba n'est pas la destination touristique la plus prisée du Brésil. C'est vrai qu'à côté de Rio ou de Salvador, le choix n'est pas difficile. Pourtant, Guillaume tenait à visiter cette ville puisqu'elle constitue un modèle en urbanisme.

Dans les années 70, l'architecte Jaime Lerner a pris le pouvoir à Curitiba et a instauré quelques politiques visionnaires pour l'époque.

- Densification près des axes de transport en commun
- Piétonnisation du centre-ville
- Création d'un réseau de parcs en milieu inondable pour protéger la ville des inondations

Pour votre culture personnelle, la Communauté métropolitaine de Montréal a adopté un plan semblable cette année (plus de 30 ans après celui de Curitiba). Malgré tout, la piétonnisation du centre-ville se fait attendre et le maire Tremblay permet la construction de condos dans le parc du Mont-Royal.

Mais la plus grande réussite de Jaime Lerner concerne le transport en commun. Il a inventé un système de paiement avant de monter dans l'autobus pour augmenter la rapidité et il a été le premier à créer des voies d'autobus réservées, séparées du reste du trafic. Ce système est typique aux villes latino-américaines qui l'ont adopté en masse (Mexico, Bogota, Medellin, Lima, etc.). C'est plus efficace que le métro et c'est beaucoup moins cher. C'est d'ailleurs ce système qui sera mis en place sur Pie-IX à Montréal.

Bref, nous vous laissons visionner cet excellent reportage de la télévision anglaise sur Curitiba afin de bien comprendre.


Points à améliorer
Nous venons de lancer les fleurs, voici maintenant le pot :

- Le système de transport à Curitiba est très mal intégré (les correspondances sont difficiles et il faut souvent sortir du TUBE, traverser la rue et repayer pour se rendre à destination).
- En dehors du centre-ville, la « marchabilité » est très moyenne. Absence de trottoirs.
- Toute la ville est couverte de petits carrelages qui font mal au pied (les piétons se disputent donc le milieu de la chaussée qui est plus lisse).

Quelques mots sur notre visite
Cela étant dit, nous apprécions notre visite de Curitiba. Par chance, nous sommes arrivés un dimanche, la journée de la foire artisanale. Nous y trouvons de l'artisanat (évidemment!) et de la bouffe, notamment le jus de canne frais. Avec un soupçon de lime, c'est le meilleur rafraîchissement qui existe. Le soir, c'est la fête dans la ville. Il y a des formations musicales qui se donnent en spectacle et les gens sont déguisés. C'est un petit carnaval qui se déroule tous les dimanches. Nous sommes heureux d'y participer, bien que nous ne soyons pas des fanatiques des foules en délire.

Pendant notre passage à Curituba, nous prenons pour la première fois un autobus touristique qui fait le tour de la ville et s'arrête aux points d'intérêt. Ce qui est intéressant, c'est qu'à Curitiba, ce moyen de transport est public et ne coûte pas la peau des fesses. Nous passons du temps dans les parcs et cherchons les moutons qui sont censés brouter la pelouse et remplacer la tondeuse à gaz, une autre invention de Lerner. À la place, nous retrouvons nos charmants capybaras, rencontrés dans la jungle bolivienne. Ce sont eux qui s'occupent de la tonte du gazon.

Nous visitons une université sur pilotis, une salle de théâtre nouveau genre en plein air, le Jardin botanique et le Décathlon, magasin importé de France qui vend des articles de sport à bas prix. Nous en profitons pour refaire la garde-robe de Guillaume.

Quelques points sur le Brésil
Nous pensions nous ruiner au Brésil, nous avions seulement à moitié raison! En effet, la bouffe est beaucoup moins chère que dans les pays voisins.


Il y a de nombreux buffets à volonté avec viandes, salades, riz et feijãos (les fameuses fèves noires que nous apprécions tant). Les assiettes de Guillaume sont si grosses qu'on dirait qu'il n'a pas mangé depuis plusieurs mois (quoique ce n'est pas si faux que ça...).

Le portugais, on n'y comprend rien. C'est simple à l'écrit, mais la prononciation est très différente de l'espagnol. On arrive à se faire comprendre, mais disons qu'on perd des bouts quand un gars nous jase du Brésil pendant 30 minutes.

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