lundi 23 janvier 2012

Chutes Iguazu (Argentine) / Chutes Iguaçu (Brésil)

Nous avons longuement réfléchi à la meilleure façon de nous rendre à Iguazu du côté argentin. Généralement, les touristes prennent l'avion pour éviter seize merveilleuses heures d'autobus. L'option la moins chère est de prendre le train pour un bon 36h de voyage. Nous avons opté pour l'autobus. Vous voyez, on n'est pas si cheap que ça. Bon, ok, l'autobus était infesté de bestioles.

En arrivant à Iguazu, nous allons rapidement squatter la piscine de l'hostal voisin (Quoi? Entre voisins il faut savoir partager!). La température avoisine les 40 degrés Celcius. Il faudra s'adapter.

Le lendemain, nous nous préparons à affronter la bureaucratie soviétique du Consulat brésilien afin d'obtenir notre visa. Nous remplissons en ligne un formulaire qui nous informe qu'il suffit de passer au bureau avec une photo et de l'argent. Généralement, il ne faut pas se fier aux procédures trop simplistes.

  • Bonjour, nous venons pour une demande de visa.
  • Camarades, il faut faire la file ici (dans la ligne imaginaire). (Après deux minutes) Avez-vous imprimé votre formulaire de demande de visa?
  • Non, sur le site Internet il est écrit que ce n'est pas obligatoire, que vous le faites ici.
  • Tut tut tut... Malheureusement, depuis la publication de la consigne B-26.b, nous ne rendons plus ce service bourgeois. Il faut vous rendre à l'hôtel voisin pour imprimer le formulaire. Il faut aussi apporter un relevé récent de votre compte en banque et un itinéraire de votre voyage au Brésil.
Nous nous rendons à l'hôtel. Après 20 minutes de tentatives infructueuses, le nouveau champio
n à la réception nous invite à aller voir ailleurs parce qu'il n'est pas capable d'imprimer nos trucs. Guillaume réussit à trouver un autre hôtel où il prépare l'itinéraire et les relevés bancaires. Finalement, après avoir cherché un endroit pour imprimer dans cinq hôtels et dans un centre d'impression, qui ne fait pas d'impressions, nous finissons par trouver un gentil jeune homme qui nous aide. Nous retournons finalement au Consulat « Joseph Staline » du Brésil.

  • Ah oui, vous. Vous avez les papiers?
  • Oui, tout est là.
  • Ahhh, il vous manque la preuve de sortie du Brésil.
  • Pardon? Vous ne nous l'avez pas dit plus tôt.
  • C'est écrit ici pourtant (en pointant une feuille déchirée sur le mur).
  • Ahhh!
Finalement, en voyant notre face, il comprend que ce papier ne sera pas nécessaire dans notre cas. En sortant, il nous fait payer. Bizarrement, il charge deux tarifs différents, un pour le Canada et l'autre pour l'Australie. Guillaume est maintenant un kangourou. Nous restons discrets sur cette petite erreur de 35$ à notre avantage.

Ah oui, Iguazu, c'est vrai... il n'y a pas que le Consulat, il y a aussi les chutes Iguazu.

Donc, nous partons en autobus vers les chutes en fin d'avant-midi après avoir perdu notre temps au Consulat. Nous nous dirigeons rapidement vers une chute à l'écart du site principal, dans un sentier où nous rencontrons nos premiers coatis. Nous profitons du bassin naturel formé par la chute pour se baigner alors que la chaleur est étouffante.

Notre deuxième arrêt est consacré à Garganta del Diablo, l'endroit où le débit des chutes est le plus fort. Le bruit de l'eau qui coule s'apparente à celui d'un moteur d'avion. Pour y accéder, il faut traverser une série de passerelles qui longent de petites îles.

Finalement, nous attaquons la partie principale où les chutes tombent sur deux paliers. L'eau coule à travers la végétation, ce qui accentue l'impression d'être dans un lieu féerique et perdu en pleine jungle (ok, en faisant abstraction des milliers de touristes, des passerelles et des stands à hot-dogs).

Nous arrivons enfin à l'embarcation qui permet de traverser sur une île au milieu des chutes, mais nous apprenons qu'il faut arriver avant 15h15. Le merveilleux Lonely Planet suggère de faire la chute à l'écart en premier. Mauvaise idée. Nous sommes trop tard à l'attraction principale. De l'autre rive, nous rageons de voir les derniers touristes profiter de la plage sur cette petite île qui nous faisait rêver. Nous y reviendrons demain. Nous voulons nous baigner et voir les chutes de plus près.

Donc, le lendemain, nous nous levons pour continuer nos aventures au Consulat. Grosse blague, le visa de Guillaume n'est pas prêt parce qu'ils se sont trompés sur le montant à lui faire payer. Nous devons attendre au lendemain. En voyant notre face, il comprend que c'est une bonne idée de le faire sur-le-champ.

Nous partons encore une fois un peu tard vers le parc national. Nous partons directement vers l'île, mais des singes attirent notre attention quelque temps. À 14h, nous arrivons et prenons place dans une file d'attente impressionnante. Après 1h d'attente, le mec ferme l'accès devant nous stipulant que la file est suffisamment longue pour remplir tous les bateaux jusqu'à la fermeture de l'île. Nous piquons une bonne crise en lui expliquant que ça fait deux jours que nous nous faisons refuser l'accès à l'île. Il nous laisse finalement passer. Le bateau qui fait la navette ne peut prendre que vingt personnes à la fois. C'est la haute saison. Pas très efficace le transport.

Nous arrivons sur l'île avec peu de temps pour faire notre petite promenade vers les balcons en hauteur près des chutes. Nous avons quand même le temps d'y aller et de nous baigner un peu. Nous sommes satisfaits d'avoir réussi à accéder à l'île.

En soirée, nous passons du côté brésilien et nous nous rendons dans une auberge de jeunesse en campagne avec une piscine. Les prochains jours sont consacrés à ne rien faire sur le bord de la piscine, dans un hamac ou dans la tente.

Les chutes du côté brésilien sont spectaculaires. Nous sommes moins proches des chutes, mais il y a une meilleure vue d'ensemble. Nous nous aventurons dans la jungle pour passer plus rapidement à d'autres chutes. Après 1h, les araignées gigantesques nous font revenir sur nos pas.

6 commentaires:

  1. Pis y'ont pas construit un barrage là-dessus? Ils peuvent ben vivre avec des cochons dans leur pays de communistes!!! America u muerte.

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  2. Pas agréable de voyager 19h en autobus avec de bibites. Avez-vous pris "Via Bariloche" ou "Via Iguazu". Ils sont de loin les meilleures. C'est vrai que ça fait 10 ans que je ne voyage pas dans le coin. Mais, à l'époque on avait de service de repas chaud, du scotch et l'autobus avait seulement 3 sièges par rangée (3 la-z-boy si on veut). C'est la grande différence quand on prend un "coche cama" ;)

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  3. @Anonyme: Oui, ils ont construit un barrage là-dessus du côté du Paraguay/Brésil (Itaipu dam).

    @Flor: Nous hésitions sincèrement entre l'option économique (convencional/semi-cama) et l'option plus cher (coche cama/leito). Puisque nous sommes sur un budget, nous avons pris l'option économique, mais nous aurions aimé profiter du vin pendant le repas, du whisky ou du mousseux pendant le film et des sièges totalement réclinables.
    Il existe une option encore moins cher, mais vraiment pénible: train de BA jusqu'à Posadas et ensuite attendre le bus pour Iguazu (36h au total).
    Guillaume

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  4. Bon, je suis pas sûr que mon humour elvisgrattonien a été saisi par tout le monde sur le blogue. En tout cas, je suis bien content d'avoir eu une réponse à ma question!
    Salut là

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  5. Salut salut! Je rêve un peu grâce à votre blog avant de m'envoler pour le Brésil et l'Argentine dans 1mois. Il y a une question que je me pose: vous avez eu besoin d'un visa car vous êtes québécois n'est-ce pas? Les Français n'en ont pas besoin?
    Bon je retourne à la lecture de vos aventures

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  6. Effectivement, les Québécois/Canadiens ont besoin d'un visa au Brésil, mais pas les Français.

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