samedi 3 décembre 2011

Valparaiso : les graffitis tatoués sur la ville

À deux heures de Santiago, nous nous retrouvons à Valparaiso, une ville tatouée de graffitis. Nous prenons un trolleybus, les plus vieux au monde, qui datent des années 1940, étant ici même.

À l'hostal, le propriétaire nous informe que nous avons réservé nos nuits pour le mois de décembre. Oups ! Ça fait longtemps que nous n'avons pas réservé nos auberges de jeunesse sur le Web. Depuis le début de notre aventure, nous demandons les prix de quelques auberges une fois sur place et les comparons avant de choisir celle qui vaut plus la peine.


Bref, nous avons quand même un lit, l'auberge est vide. Nous comprenons mieux pourquoi. C'est un endroit sans vie, sans fenêtres. Les employés sont nonchalants et écoutent du métal plate à tue-tête.

Ce désagrément est une raison de plus pour sortir du lit plus tôt et de visiter les différents quartiers de Valparaiso. La ville est une cuvette, entourée par les montagnes. Il y a plusieurs téléphériques pour monter sur ses différents sommets. Ce qui nous plaît beaucoup est de flâner dans les ruelles en serpentin. Nous marchons beaucoup, montons et descendons les pentes à la recherche des plus belles ruelles, des plus beaux graffitis.

En début de journée, il fait gris. C'est maussade. La ville ne nous montre pas ses plus beaux attraits. Plus tard dans la journée, le soleil fait briller les maisons et les bâtiments tout colorés. Les graffitis sont encore plus intenses. Nous allons aussi dans les cimetières pour avoir une vue de la ville sous un autre angle.

Nous mangeons la meilleure torta de chocolate aux cerises. Rachel s'offre des boucles d'oreilles faites avec le lapis-lazuli, une pierre bleue trouvée au Chili et en Afghanistan. Le mec qui les vend aime la musique des années 1980 et lui jase de ses goûts musicaux pendant trop longtemps. Elle se débrouille assez bien pour faire la conversation en anglospagnol.

Plus tôt, deux Français nous racontaient qu'ils se sont fait voler en plein jour à Valpo. Pas de problème, Guillaume traîne l'opinel..., mais la plupart du temps, n'est pas capable de l'ouvrir assez rapidement. Pour lui sauver la face, Rachel improvise des figures de karaté en arrivant aux coins des rues, en haut des escaliers ou juste par mesure préventive, dit-elle, à la blague. Avec nos gilets trop grands et troués, les chances d'avoir la paix sont de notre côté. Sérieusement, nous sommes prudents et sortons avec le strict minimum sur nous.

Un soir, nous buvons notre mousseux Chandon avec une platée de pâtes aux crevettes. Nous contrastons un peu avec les employés de l'hostal qui portent de jolis manteaux de cuir comme dans les vidéoclips de Motorhead ou Scorpion. On s'en fout un peu. Nous les trouvons assez arnaqueurs avec leurs suppléments pour tout : garder nos sacs, utiliser la cuisinière, prendre une douche.

Avant de partir vers le sud, nous passons un peu de temps à Viña del Mar, sur la plage. L'eau est glacée et les vagues sont fortes. Rachel se trempe un peu et reçoit les besoins d'un chien sur les pieds. Merci Milou ! Nous passons aussi du temps à l'Île de Pâques. Rêvons donc un peu. Mais non, nous allons tout simplement voir une des statues (Moaï) qui repose dans le jardin d'un musée. Mince consolation.

L'autobus part pour Puerto Montt. Nous sommes prêts pour 14 h de transport de nuit.

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