samedi 17 décembre 2011

En vacances...

Nous arrivons au terminal d'autobus de Puerto Madryn encore emmitouflés dans nos sacs de couchage. Débarqués dans cette ville côtière plutôt moche, nous marchons en direction de l'auberge où notre amie française nous attend avec un ami argentin. Bel accueil, une enveloppe de sauce à poutine se trouve sur la table de nuit. Cette enveloppe aura fait du chemin : Rachel l'a donnée à notre amie Marie-Noëlle à la gare d'autobus avant notre départ qui, elle, l'a ensuite amenée en Argentine et s'est retrouvée entre les mains de Delphine qui, elle, l'a finalement apportée jusqu'à nous. Miam ! Le souper s'annonce bien. Nous prenons le café sur la terrasse en discutant de la suite des choses.

En milieu de journée, nous roulons jusqu'à un parc pour observer des lions de mer. La visite est courte et n'en vaut pas tellement la peine. Par chance, nous payons l'entrée au prix des locaux, c'est-à-dire quatre fois moins cher. La stratégie de la sieste pendant que Juan s'occupe d'endormir les gardes est au point. Nous faisons halte sur des dunes en bord de mer, belle vue sur l'Atlantique.

De retour à notre auberge, nous siestons un peu dans notre chambre de luxe : petite, médiocre, avec un matelas sur le sol puisque les chambres de quatre sont, semble-t-il, toutes occupées (Les Argentins sont en vacances pour quatre jours). Les murs sont en carton. De simples chuchotements dérangent les voisins. Cette auberge hors de prix est une grosse farce.

Anecdote : un Espagnol en petite tenue fait de l'attitude à Rachel et Delphine prises d'un fou rire incontrôlable. Il dit dans un français approximatif qu'il est tard et qu'il se lève tôt, en ajoutant qu'elles sont deux petites Françaises excitées qui viennent d'arriver en Argentine. Pas très sympathique sa façon d'aborder les gens.

En soirée, Guillaume cuisine la poutine. Avec un bon vin, c'est un souper réussi. Plus tard, nous traversons au bar d'en face pour ne pas perturber les gens de l'hostal.

Les voyageurs vont à Puerto Madryn pour voir les pingouins. C'est ce que nous tenterons de faire. En voiture, nous nous dirigeons vers la péninsule Valdés et nous nous installons dans un camping à Puerto Pirámides. Un camping ou plutôt un camp de concentration. Les tentes sont cordées les unes sur les autres et les voitures, stationnées un peu partout.

Ce n'est pas grave, nous cuisinons notre agneau de la Patagonie, un peu plus loin du camp. Nous nous sommes laissé convaincre de goûter le meilleur agneau du monde. C'est une cuisson lente, peu de braise et du vin. Les gars ont de la difficulté avec la braise. Un mec du camping vient les informer qu'il faut mettre les bouts de bois rouges, pas les noirs. Merci chef. La Française prend le contrôle. C'est notre asador. L'agneau enfin prêt est délicieux. Un peu moins de sel, Delphine.

Nous jasons toute la soirée. Pas toujours facile de comprendre les Argentins du sud qui changent le  « ll  » et le « y » pour le « ch ». En gros, phonétiquement ça ressemble à « Me chamo Guiché ». Nous devons nous adapter. Au Chili, c'est aussi une autre façon de dire certains mots. Pas si facile d'apprendre l'espagnol.

Le matin, nous faisons quelques longueurs dans l'Atlantique pour nous réveiller. Nous partons voir les pingouins. Guillaume est particulièrement impatient de les observer. Un Argentin nous indique le chemin vers un mirador pour observer baleines et pingouins. Bah, il n'y a rien de tout ça. Guillaume saute à l'eau, les filles prennent des photos des récifs et Juan prend du soleil. Nous revenons un peu déçus à notre charmant camping. En lisant notre guide, nous nous rendons compte qu'à seulement 3 km du camping, des lions de mer font le bacon sur la plage. Ce sera pour demain. La soirée se déroule au bistro du coin et se termine entre nos deux tentes, un peu crevés des soirées bien arrosées. Après tout, nous sommes en vacances nous aussi.

Nos voisins invitent des amis qui installent leur campement beaucoup trop près des nôtres. Nos simagrées leur font comprendre que nous sommes outrés. La vengeance est brutale. Ils font la fête toute la nuit. À 10 h du matin, alors que nous nous préparons à quitter ce lieu paradisiaque, ils sont encore en feu, bouteille à la main.

Allons-nous les voir ces pingouins ? Pour commencer la journée, nous allons voir les lions de mer. Ils sont nombreux à faire le bacon sur la plage. Nous sommes heureux de voir enfin de la faune sur cette péninsule. Ensuite, nous roulons jusqu'à Punta Tombo où se trouve la plus grande colonie de manchots au monde.

Sur la route, nous voyons de tout : des guanacos, des lièvres, des oiseaux, des souris. À Punta Tombo, les pingouins sont là avec leur démarche rigolote, à deux pas de nous. Rachel risque de piler sur l'un d'eux qui dort tranquillement sur le bord du sentier. Youhou, la chirurgie au laser a-t-elle bien fonctionné ? Nous sommes heureux. Les pingouins circulent partout. Nous n'avons toutefois pas accès au bord de la mer où plusieurs nagent.

Au revoir Delphine qui retourne travailler à Buenos Aires. Ces vacances nous ont tous fait du bien. Nous avons bien ri, bien mangé, bien bu, bien dépensé (les entrées dans les parcs étaient tout de même au tarif argentin. Merci Juan !) et vu des pingouins. Nous poursuivons notre aventure vers le sud avec Juan qui rentre aussi chez lui, à Caleta Olivia.

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