C'est avec plaisir que nous quittons le temps maussade de Puerto Montt pour nous rendre à Bariloche en Argentine. Nous avons voyagé assez rapidement dans le nord de l'Argentine et du Chili puisque nous avions très hâte de passer aux choses sérieuses : la Patagonie. Aussi, nous nous dirigeons bientôt sur la côte atlantique joindre une amie que nous avons très hâte de revoir.
À la frontière du Chili / Argentine, nous passons près du volcan Puyehue qui a fait éruption en juin dernier. Il n'a pas causé de dommages matériels, mais il a laissé quelques dizaines de centimètres de cendre par endroits. Encore aujourd'hui, la cendre se dépose dans les villes environnantes : les plantes et les troncs d'arbres sont recouverts de cendre, les sentiers de randonnée et les sommets enneigés aussi. Cela donne une impression de paysage lunaire, mais c'est aussi très glauque lorsqu'il pleut.
Nous pensons camper à Bariloche, mais un monsieur nous propose une cabañas privée pour six personnes tout équipée au même prix que les dortoirs en ville. Disons que Bariloche est considérée comme une ville très chère, même pour les campings, alors nous sautons sur l'occasion. L'endroit est charmant et calme. Nous cuisinons nos repas et relaxons dans nos divans ou sous une bonne douche bien chaude.
Nous ne perdons pas de temps et nous allons directement vers les choses sérieuses, c'est-à-dire les microbrasseries. La région de Bariloche est l'épicentre de la production de bières artisanales et nous comptons bien en profiter après plusieurs mois à sec. Pour cette première soirée, nous dégustons des bières dans deux cervecerias. Les bières sont bonnes, mais elles ne sont pas aussi goûteuses qu'au Québec.
Le lendemain matin, nous entreprenons la visite des différentes attractions de Bariloche. Parce que oui, il n'y a pas que la bière. En fait, Bariloche est entourée de plusieurs grands lacs aux eaux cristallines qui reposent au pied de montagnes aux pics enneigés. La ville comme telle n'est pas très attrayante. Il y a les gros chiens Saint-Bernard avec leur tonneau dans le cou, mais le prix pour une photo est astronomique. Rachel se cache derrière le mec qui prend les photos pour avoir la sienne... avec une fille inconnue.
Revenons-en aux vraies choses. Nous prenons l'autobus qui parcourt toute la ville sur le bord du lac et faisons quelques arrêts. Nous montons au sommet d'un mont, la vue sur les lacs et les petites îles nous fait du bien. Il fait beau, le climat n'est ni trop chaud ni trop froid. Nous faisons une autre randonnée dans le parc Llao Llao question d'en remettre. Au sommet de cette deuxième randonnée, nous arrivons derrière un aigle qui se repose sur le bout d'un rocher. Rachel est trop excitée, elle sort son appareil photo un peu tard et rate son cliché de l'aigle. L'important est d'avoir pu le contempler un moment avec son bec jaune et ses longues ailes.
Nous redescendons à temps pour les 2 x 1 sur les bières artisanales. Nous visitons encore deux autres cervecerias. Berlina est, selon nous, celle qui produit les meilleures bières à Bariloche. La IPA et la Munich sont excellentes et bien équilibrées.
Tôt le lendemain, nous grimpons le cerro Otto sous le téléphérique. C'est une montée raide dans la cendre, mais qui en vaut la peine. En haut, nous marchons sur d'autres sentiers et admirons encore la région des lacs. Le seul désagrément, des hypergigas mouches qui sont à nos trousses. Nous mettons nos gilets sur nos têtes et Guillaume utilise une branche pour les chasser. Rachel fait du Kung-Fu. C'est assez chiant, mais nous rions de nous.
Le retour vers la ville n'est pas glorieux. Nous faisons les mille pas pour boire une bonne bière et les microbrasseries sont soient fermées au public, soient fermées tout court. Pendant notre recherche, nous prenons beaucoup trop de soleil. Bon, ce n'est pas si grave. Nous revenons plus tôt à notre logis pour prendre l'apéro et manger un bon repas.
Demain, direction la feria d'El Bolson pour goûter encore plus de bières.
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