dimanche 24 février 2013

Plateau des Bolovens: à la découverte des cascades

Laos
Après avoir parcouru des kilomètres à moto dans le nord et au centre du Laos, nous partons maintenant pour trois jours sur le plateau des Bolovens, un peu plus au sud du pays près de Pakse. Grâce à la moto, nous pouvons nous évader loin des grands centres et du tourisme de masse, ce qui nous permet de découvrir des coins perdus d’une beauté difficile à décrire. Nous découvrons les vraies couleurs du Laos.


Laos
Le plateau de Bolovens est réputé pour ses nombreuses cascades, mais aussi pour ses plantations de café et ses villages en montagne où il est plaisant de flâner. Sur la route, nous visitons une ferme de café, mais aussi une fabrique de soie, de poivre, de thé et de spiruline, cette dernière destinée aux enfants pauvres. Le Français qui tient l’entreprise nous bourre de cette spiruline riche en protéines, nous fait goûter son thé délicieux et, sachant que nous avons visité les plantations de poivre à Kampot, au Cambodge, il en profite pour nous demander notre avis sur son produit. Guillaume fait son spécialiste et lui explique ce qui en est.

Laos
Il fait une chaleur torride. Nous n’avons pas faim. Peut-être l’effet de la spiruline? Peu importe, nous avons besoin de boire. Chaque fois que nous nous arrêtons, c’est pour avaler un jus de canne à sucre et des litres d’eau. Tout au long de notre randonnée, nous faisons le plein de sourires d’enfants et de sabaidee (bonjour) joyeux. Le premier jour, nous nous arrêtons à Tad Lo.

Après quelques baignades dans les cascades, nous sautons d’un rocher avec les enfants du village et assistons au bain des éléphants, un spectacle impressionnant. Notre passage dans ce village nous charme, même si les Espagnols de notre home stay font la fête une partie de la nuit à quelques pas de notre lit.



Laos
Le lendemain, un peu amochés par le manque de sommeil de qualité, nous enfourchons la moto pour la suite du trajet, sans savoir exactement dans quel village nous dormirons. Une Française rencontrée la veille qui voulait nous accompagner change d’idée lorsqu’elle sait que nous emprunterons la route Ho Chi Minh, un long trajet dans la poussière et les trous. Nous ne voulons pas changer notre itinéraire puisque nous avons entendu dire que cette partie du trajet est la plus belle. Pendant les vingt premiers kilomètres, nous jurons et nous nous demandons ce que nous sommes venus foutre là. Mais un peu plus loin, juste avant le coucher du soleil, nous apercevons une première cascade en pleine jungle qui nous rappelle la raison pour laquelle nous nous faisons chier sur la route cahoteuse. Au moins, nous ne sommes pas en scooter, nous avons une bonne moto Honda presque neuve… mais pour combien de temps?

Laos
À la tombée de la nuit, nous arrivons dans un village perdu. Nous envisageons de solliciter un lit chez qui veut bien nous héberger, mais n’étant pas très à l’aise de quémander la charité, nous poursuivons quelques kilomètres pour tenter de trouver une autre solution. Surprise, il y a une affiche indiquant des bungalows rudimentaires à quelques kilomètres dans la jungle. La propriété est tenue par une gentille famille lao qui nous accueille les bras ouverts. C’est la Saint-Valentin. Nous mangeons du riz collant et une omelette à la lueur d’une chandelle de gâteau de fête. Après le repas, Rachel apprivoise une poulette et la tient comme un petit chaton. Pendant que nous discutons en buvant une bière, la poulette s’installe sur l’épaule de Rachel et s’endort. Mignon et inusité.

Laos
Il est l’heure d’aller au lit, en fait nous devrions plus dire d’aller nous étendre sur un tapis à même le sol dans un minuscule bungalow sans électricité. Il fait noir et nous n’avons toujours pas acheté de lampe frontale. Nous ne nous domptons pas. Dommage, pas de toilette ce soir. On rentre à tâtons, on s’allonge sous le filet et on s’endort en quelques minutes, épuisés de la longue journée au soleil.
Laos 
Le matin, nous avons un meilleur aperçu des lieux qui sont tout à fait splendides. On dirait qu’on est sur une autre planète. Contrairement au reste du pays pendant la saison sèche, ici c’est plus humide, ce qui rend la végétation luxuriante.

Derrière la propriété, nous empruntons un sentier qui mène à onze cascades. En voyant la première, nous tombons sous le charme. Nous sommes en pleine jungle, le climat est humide et le sol est parsemé de petites fleurs mauves. C’est un des beaux paysages de l’Asie. Inutile d’aller plus loin. Nous restons un bon moment à admirer la cascade et à nous faire éclabousser d’une eau limpide et rafraîchissante.

Nous devons malheureusement poursuivre notre route, toujours sur le chemin de terre pour encore quelques kilomètres. Plus loin, nous faisons une halte pour nous baigner dans une autre belle cascade. Il y a un peu plus de gens ici, mais personne ne se trempe. C’est vrai que l’eau est fraîche, mais nous, nous avons trop chaud. Avant de retourner à Pakse, nous faisons quelques haltes pour admirer d’autres cascades et nous buvons quelques cafés.

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