mardi 3 janvier 2012

Fitz Roy : capitale du trek

Après quelques jours passés à Puerto Natales, nous quittons définitivement le Chili. C'est à El Chalten que nous nous posons afin de trekker quelques jours autour du Fitz Roy. Nous nous renseignons sur le camping gratuit à l'entrée de la ville qui est malheureusement fermé depuis quatre ans. Nous retenons seulement la première partie de la phrase, c'est-à-dire camping gratuit. Nous installons notre tente et Rachel se fait piquer sur le pied à l'intérieur de la tente. Nous voyons une immense chenille sur notre moustiquaire, mais il semble peu probable qu'elle soit la coupable. Quelques minutes plus tard, une bestiole ressemblant à un croisement entre une araignée et une coquerelle se montre le nez. Rachel se cache derrière Guillaume pendant qu'il la tue. Disons que c'est un exercice pour l'Amérique centrale et l'Asie.

En général, les gens qui font ce trek, reviennent en ville le soir, ils font des allers-retours pour revenir coucher en ville. Pourquoi ne pas en profiter? L'entrée au parc est gratuite, tous les campings aussi. Nous faisons donc le plein de provisions à un prix exagérément élevé et nous nous dirigeons vers les montagnes. Nous décidons de prendre notre temps pour profiter des paysages et de nos derniers jours en Patagonie.

La première journée est dédiée à l'approche du Fitz Roy et à la visite du glacier tout proche. La montée n'est pas difficile, mais les gigas mouches à marde de Patagonie nous harcèlent sans cesse. Nous nous installons finalement au camping et nous nous réfugions dans notre tente pour manger à l'abri des mouches. Nous prenons ensuite le mauvais chemin pour le glacier. Nous nous rendons au mirador plutôt qu'au glacier. Finalement, 2h plus tard, nous arrivons au pied de la lagune après avoir enjambé d'immenses roches blanches et nous contemplons le glacier au coucher de soleil.

Nous nous levons le deuxième matin avec pour objectif de monter jusqu'au Fitz Roy. Nous arrivons rapidement en haut et prenons quelques clichés devant les tours. Le ciel est bleu. Nous nous comptons chanceux puisqu'il fait rarement aussi beau au Fitz Roy. Par contre, il faut faire attention au soleil. En Patagonie, il y a un trou dans la couche d'ozone. Puisque nous avons beaucoup de temps, nous montons un peu plus haut pour d'autres points de vue et glissons sur les plaques de neige pour redescendre. Ce sera la seule activité hivernale pour nous cette année.

Nous retournons ensuite en bas et passons au prochain camping au pied d'un autre glacier. Sur le retour, Rachel ne peut se retenir à la vue d'une rivière pleine de cailloux colorés dans une eau translucide. Elle se trempe les pieds. Malgré que l'eau est glacée, cette trempette lui fait du bien et lui permet de rincer la terre et le sable accumulés à cause de ses souliers troués.

Au troisième matin, nous visitons notre deuxième glacier du parc, mais la température n'est pas de notre côté. La pluie nous convainc de ne pas aller jusqu'au mirador et de retourner en ville puisque nous avons terminé les sentiers. Après deux petites heures, nous sommes à El Chalten alors que nous pensions en avoir pour 4h. Nous arrivons à temps puisque la pluie s'intensifie et le vent se lève.

C'est la première fois que nous goûtons aux caprices de la Patagonie, nous qui avons été très chanceux côté température. Heureusement, nous avons terminé et nous dégustons une bière dans une microbrasserie, alors que d'autres, moins chanceux, entreprennent leur trek.

Nous retournons au terminal pour prendre un autobus pour El Calafate, mais le guichet de la compagnie est fermé jusqu'à 17h. Pourquoi ne pas faire du pouce une dernière fois? Après 2 minutes, un minibus de transport privé pour les touristes passe, alors que nous levons plus ou moins le pouce sachant que nous perdons notre temps et qu'il ne nous embarquera pas. Contre toute attente, le conducteur s'arrête et il nous prend. Il est hyper gentil et il fait monter des jeunes comme nous quand il revient à El Calafate avec toutes les places libres. Alors qu'un jeune lui fait la conversation, nous baissons notre siège et faisons la sieste jusqu'au camping où il nous dépose. Cette fois, nous savons que c'est la fin du pouce pour nous après plusieurs milliers de kilomètres derrière la cravate.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire