Salar de Uyuni : quatre jours dans le sel

Le Salar de Uyuni est le plus grand désert de sel au monde. Une fois dans le Salar, nous sommes bouche bée. C'est incroyable. Des kilomètres et des kilomètres de sel qui se confondent avec le ciel. Le séjour se déroule la plupart du temps en Jeep, avec des arrêts fréquents pour nous permettre de profiter des paysages. Le Salar est un ancien lac asséché. Sous le sel, il y a de l'eau. L'hiver, lorsque la pluie s'accumule, on dirait un immense miroir qui reflète le ciel. Il y a même des trous dans le sel à certains endroits, mais aucun poisson à pêcher.

Nous passons quatre jours avec deux Allemands et deux Français à visiter le Salar et les alentours. Notre groupe est compatible. Nous avons beaucoup de plaisir et bizarrement, nous parlons espagnol. Les Allemands sont très bons. Ils ont suivi des cours et nous encouragent à en suivre.

Tout se déroule bien en général. Les quatre jours sont censés inclure la visite d'un volcan, mais notre guide nous indique que nous n'avons que cinq heures pour marcher. Après discussion, nous décidons de nous lever dans les petites heures du matin pour monter à 5000 mètres d'altitude.

C'est la meilleure décision de notre voyage. C'est du jamais vu pour nous jusqu'à maintenant. Les couleurs passent du rouge au violet, au jaune et au vert. Au sommet, la vue sur le désert de sel est superbe. On croirait voir des montagnes dépasser des nuages. C'est irréel. Des fois, nous regardons au loin et on dirait un mur tout blanc. Nous sommes privilégiés d'être là, un mardi, lorsque tout l'monde travaille.

Dans le Salar, nous faisons comme tous les touristes. Nous prenons des photos concepts. L'infini désert de sel nous permet de jouer avec les perspectives. Ça donne des résultats étonnants. Les gars sont un peu épuisés de se coucher par terre pour prendre des photos de leur blonde sur et sous toutes sortes d'objets. Notre guide prend la relève et s'avère être plus doué et imaginatif que les gars pour cette tâche.

Nous tombons sur un groupe de musique qui tourne un clip et un peu plus loin, sur deux touristes à vélo. Le sel est assez dur par endroits. Il faut pratiquement des vélos de montagne pour circuler et un équipement adéquat pour restaurer des composantes du vélo grugé par le sel.

La visite nous permet aussi de passer du temps près de lagunes vertes, rouges, bleues. Les flamands roses sont au rendez-vous. Avec les pics de sel en fond (eh non! ce n'est pas de la neige sur les montagnes !), les paysages sont fabuleux.

Nous marchons aussi à travers des geysers. La fumée de soufre qui sort du sol est puissante, sonore et abondante. En nous promenant d'un geyser à l'autre, nous faisons des tests de pression en lançant des cailloux sur le jet. À ne pas faire à la maison !

Dans les premiers jours, les repas cuisinés par notre guide sont corrects. Par la suite, la nourriture se fait rare et nous avons droit à une lasagne au ketchup, à du riz blanc et à des petits pois. L'important, c'est le café ! Nous dormons dans des hostals de sel faits de blocs de sel découpés directement dans le Salar. Tout est en sel, même les lits. Bizarrement, il n'y a pas de sel lors des repas.

Nous terminons notre dernière journée aux bains thermaux en pleine nature. C'est un moment attendu pour relaxer nos muscles qui ont travaillé fort lors de la montée du cratère.

Le retour vers Uyuni est long et pénible. Nous arrivons à temps pour prendre un billet pour retourner à La Paz avec nos deux amis français. Nous allons suivre des cours d'espagnol. À bientôt, en Argentine.