vendredi 25 novembre 2011

Mendoza : de bodegas en bodegas

Faire du pouce n'est pas toujours gagnant. Pour sortir de San Agustín de Valle Fertíl, nous attendons patiemment sur le bord de la route pendant 2 h. Seulement une dizaine de véhicules passent devant nous et aucun ne nous prend en pitié. L'autobus pour San Juan passe par là et nous y montons. Nous filons ensuite vers Mendoza dans un autobus hyper-luxueux où l'on nous sert café et biscuits.

À l'auberge de Mendoza, nous arrivons tard et crevés. Le gars de l'accueil nous fait le plaisir de nous faire goûter trois vins et il nous suggère quelques bodegas à visiter. C'est un bel accueil.

Nous restons cinq jours dans cette ville pour profiter de l'ambiance, marcher dans les parcs verdis aux nombreuses fontaines. Le vin et la microbrasserie locale nous font plaisir. Nous nous payons aussi une bonne bouffe dans un resto classe. Après tout, il faut bien dépenser ces économies que nous réalisons en faisant du pouce et du camping.

Le meilleur de Mendoza, c'est le tour des bodegas. Nous écoutons les conseils du mec de l'hostal et allons dans la région moins touristique pour goûter de bons vins, dans Lujan de Cuyo. L'endroit est plus éloigné, mais les paysages sont magnifiques : des vignobles et des montagnes enneigées derrière.

À vélo, nous roulons sur la piste cyclable, concept pas toujours compris ici, et visitons trois bodegas, une familiale (Dante Robino) et deux plus industrielles (Tapiz et Chandon). La visite de la bodega familiale nous enchante. Il y a des tableaux d'artistes partout. Les cuves en bois sont énormes. Ça sent bon. C'est magnifique. Nous aimons beaucoup le Torrontes et le Bonarda. Le Gran Dante nous déçoit un peu. Avant de visiter la bodega Tapiz, nous mangeons notre sandwich dans le vignoble avec une bonne coupe de vin. La visite est personnalisée. Nous ne sommes que deux. Le conseiller nous fait goûter les vins directement à la cuve. Le Malbec est bien. Quant à Chandon, nous sommes déçus de la visite et des vins. Trop rapide, impersonnelle et les mousseux sont ordinaires. Quelques-uns des vins goûtés sont offerts à la SAQ.

Après les visites, c'est l'heure de la dégustation et des impressions personnelles. Rachel en profite pour se rafraîchir la mémoire de son cours de la SAQ. Guillaume qui a déjà travaillé comme ouvrier de chai en banlieue de Bordeaux est impressionné par la grosseur des cuves. Il est heureux de ne pas avoir à les vider à la pelle, celles-là. Nous goûtons des mousseux, des vins blancs Torrontes et bien sûr du Malbec. Nous avons droit à un service de luxe de la part du propriétaire de la location de vélo. Il s'occupe de réserver les visites, car sans réservation il est impossible de visiter une bodega à Lujan de Cuyo. Il récupère aussi nos achats dans les bodegas. Nous le croisons parfois et il gonfle nos pneus, nous donne de l'eau. C'est du service.

Au départ de Mendoza, nous prenons un autobus vers la frontière chilienne et faisons un arrêt d'une nuit à Uspallata. Nous sommes ravis de nous arrêter ici. Nous grimpons une montagne pour nous garder en forme. La descente est plus ardue. Nous faisons nos paresseux et, au lieu de revenir par les lacets derrière la montagne, nous descendons directement devant, sur une pente abrupte pleine de galets. Guillaume en voulant se retenir de tomber, ou tout simplement maladroitement, met la main sur un cactus.

Le soir, au camping, tout le monde se fait de l'asado sur la parilla, pendant que nous mangeons notre spaghetti aux lentilles. Nous nous reprendrons très bientôt.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire