vendredi 18 novembre 2011

La quebrada de las Conchas : site spectaculaire pour ses formes et ses couleurs

Après dix jours de cours d'espagnol à La Paz, nous quittons la Bolivie en train vers l'Argentine. Nous sommes excités par la suite du voyage, nous avons repris des forces à La Paz, nous avons mangé trois repas par jour au marché et dormi assez bien. Nous sommes prêts pour lever le pouce.

Arrivés en Argentine, nous nous posons sur le bord de la route à la frontière et nous allons voir le prix des autobus. À notre grande surprise, le prix des billets a doublé depuis la publication de notre guide de voyage. Les déplacements sur le pouce commencent donc ici : direction Salta.

De La Quiaca, nous attendons depuis un peu trop longtemps dans le centre et décidons de changer de stratégie. Nous nous dirigeons vers le poste de contrôle pour filtrer les voitures qui prennent la route vers Salta. Rachel se fait incitative avec son affiche AL SUR et pointe du doigt les boîtes vides des camionnettes. Alors que nous pensons monter notre tente dans un champ, un camion s'arrête et les trois Argentins nous font monter à l'arrière dans la boîte.

Nous sommes heureux, d'autant plus que nous étions prêts à abandonner. Nous sortons nos sacs de couchage. C'est le luxe, nous sommes étendus sur le dos et regardons les étoiles pendant 6 h jusqu'au centre-ville de Salta.

À 2 h du matin, nous nous dirigeons vers le camping municipal où nous passons deux nuits. La piscine est immense, elle a pratiquement la grandeur d'un terrain de football, mais elle est vide. Au petit matin, réveillés par des clubs de soccer, nous comprenons la signification de municipal.

Nous préparons notre déjeuner sur notre réchaud pour économiser et changer la routine de manger dans les marchés. La petite boulangerie du coin nous permet de compléter notre déjeuner. C'est à ce moment que nous réalisons que le change est rare en Argentine. Les gens arrondissent à l'unité supérieure ou inférieure, selon ce qu'il y a dans leur caisse. Enfin, en Argentine, nous avons droit à de l'eau chaude pour nous doucher.


Le pouce de Salta à Cafayate se passe bien. Nous traversons la quebrada de las Conchas. Rachel est couchée derrière la fourgonnette tandis que Guillaume entretient un semblant de conversation en espagnol avec le chauffeur. Les formations rocheuses sont immenses et d'un rouge éclatant. Nous savons que nous reviendrons pour les voir de plus près.

À Cafayate, nous dormons dans la cour d'une auberge de jeunesse. L'endroit est bien aménagé avec des hamacs et des arbres qui font de l'ombre sur notre tente. Nous en profitons pour faire le tour de quelques bodegas et vignobles. Nous visitons aussi une fromagerie de chèvre. Un trajet assez long au gros soleil qui n'en vaut pas tellement la peine. La visite est chère et le fromage est vendu partout.

Nous revenons à temps pour la visite de la quebrada de las Conchas. Nous sommes brûlés par le soleil, fatigués d'avoir tant marché pour un bout de fromage, mais la ballade dans la quebrada nous redonne de l'énergie. La terre est rouge et la végétation est semi-aride. Seuls quelques cactus survivent.

Nous marchons à travers les formations rocheuses colorées pendant plusieurs heures. Ce sont des paysages spectaculaires. L'eau et le vent ont façonné des sculptures surréalistes. Les montagnes aux couleurs rouge, marron, vert et gris nous rappellent les paysages de Petra en Jordanie.


Au retour en soirée, nous tombons sur un vieux camion rempli de saucissons et de fromages. Le souper s'annonce agréable. Nous dégustons des bières de la microbrasserie La Burra, la noire nous fait tomber de notre chaise. Nous flânons dans les rues animées, mangeons des empanadas et goûtons la glace au vin, torrontes et cabernet sauvignon. Miam.

Au réveil, nous partons pour Tafi. Le pouce ne fonctionne pas bien. Nous prenons donc un verre dans une bodega pour nous changer les idées. Finalement, nous montons dans un autobus qui passe par là. À Tafi, nous sommes dans les montagnes. Il fait froid. Un chien nous montre la route vers le camping. Il nous attend au pied de la porte du marché, de l'office touristique, et continue tranquillement son chemin. C'est incroyable, il tourne au camping et nous mène vers la réception.

L'arrêt dans cette petite ville en vaut plus au moins la peine. Le temps est gris et la baignade en rivière nous tente moins tout à coup, la randonnée aussi. Sans parler du propriétaire du camping qui ne nous donne aucun accès à la salle à manger. Ce fasciste veut nous faire payer 10 pesos pour accéder à la cuisine ou 5 pesos pour l'utilisation de la lumière dans la salle commune. Nous restons donc dehors sur son terrain de camping merdique et sommes heureux même si la pluie est intermittente. Malgré tout, il y a une microbrasserie et c'est une chance pour nous qui sommes amateurs de bonnes bières.

Demain, nous partons encore plus vers le sud, sur le pouce, nous l'espérons.

2 commentaires:

  1. Bienvenidos por aquellas tierras! Les deseo buenos vinos y mucho asado :) Flor

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  2. Ça me rappelle des souvenirs! On a vraiment tripé lors de la balade de la quebrada. Il y a vraiment des beaux paysages dans ce coin-là! C'est fou! Et que dire de la bière de Me hecto la Burra...! Aussi, je ne sais pas si je vous avais prévenu, mais faut jamais donner notre change en Argentine... j'exagère, mais juste un peu. Surtout à Buenos Aires, car c'est le seul moyen de prendre les bus de ville et personne en donne. Donc, quand tu as la chance d'en avoir, tu le gardes! hihi!
    Marie-No xx

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