dimanche 23 octobre 2011

En route vers Cuzco et le Machu Picchu

Ce matin, c'est l'heure du départ pour Cuzco. Un autobus VIP nous attend pour un trajet de 8 h, qui se transforme en 10 h, souvent le cas en Amérique du Sud. Seul hic, il n'y a pas de climatisation et nos sièges sont au deuxième étage à l'avant de l'autobus. La chaleur est insupportable et il est impossible d'ouvrir les fenêtres. Pour agrémenter le voyage, un Péruvien discourt pendant une bonne demi-heure sur la nécessité de prendre des pilules pour la digestion, un autre nous vante le plaisir de manger ses bonbons. Il est très fréquent de voir des gens monter dans les autobus pour vendre aussi bien du jello, des maïs, du fromage que des brosses à dents, des livres et des DVDS. Par chance, la vue panoramique nous fait oublier un peu le brouhaha des vendeurs et la chaleur.

Une fois à Cuzco, il est tard. Une dame au terminal d'autobus nous conduit à son hôtel qui, supposément, offre l'eau chaude 24 h sur 24 h. Nous testons la douche devant elle, l'eau est chaude. Surprise, une fois que nous payons et sommes prêts à nous doucher, le robinet d'eau chaude ne fonctionne plus : des problèmes de pression dans la ville. Il faut croire qu'ils nous attendaient avec un cadeau d'arrivée.

Le lendemain matin, fraîchement sales, nous montons dans un autobus, direction Ollantaytambo, dans la vallée sacrée, afin de prendre le train vers Aguas Calientes, ville de départ pour le Machu Picchu.
La ville d'Aguas Calientes est une ville artificiellement construite pour les touristes. Ici aussi, on nous fait le coup des problèmes de pression dans la ville. Guillaume se tanne et va poser des questions à la ville pour se rendre compte que tout est en ordre. Rachel utilise ensuite ses talents de marchandage pour faire baisser le prix de la chambre.

Les restaurants sont beaux, mais ce n'est qu'une malheureuse façade : la bouffe est atroce. David mange un burrito nouvelle version : petits pois congelés, carottes en cubes, brocolis et choux-fleur dans une sauce orange avec trop de fromage, et ce, pour une somme exorbitante. Le service de 4 % équivaut à 4 soles, peu importe le prix du repas. C'est à se demander s'ils pensent que nous ne savons pas compter. Pour mieux manger et fuir la ville artificielle, il faut traverser la rivière pour se rendre dans le quartier habité. Il est possible de manger du pollo con papas fritas pour seulement 7 soles.

En soirée, nous allons aux bains thermaux, des piscines carrées avec du sable au fond, rien d'extraordinaire pour une ville qui se nomme Aguas Calientes. Nous sommes presque heureux d'entendre le réveil-matin sonner à 5 h pour la montée du Machu Picchu. Oui, nous boycottons les autobus de touristes et grimpons à pied jusqu'au site. Ensuite, Guillaume et Rachel enfilent l'ascension du WaynaPicchu. La montée est verticale donc déconseillée aux gens qui souffrent de vertige. La vue d'en haut est, semble-t-il, superbe puisqu'il est possible de voir le site en entier. Toutefois, les nuages sont au rendez-vous. La vue sur les montagnes et la brume a tout de même un petit côté mystique. Vers 13 h, le Machu Picchu se dégage et nous en profitons pour nous promener un peu partout et prendre nos photos de carte postale, ce qui n'est pas toujours facile, des énergumènes vêtus de fluo se plantent devant nous pour remplir leur carte mémoire. Nous aurions aimé un peu plus de soleil, mais la visite restera malgré tout un moment fort de notre voyage autour du monde.

À la fin de cette journée, nous sommes brûlés, mais nous descendons quand même le Machu Picchu en courant. Disons que les feuilles de coca nous donnent un coup de main. Nous voulons marcher sur la voie ferrée pour retourner vers Cuzco le même jour, mais il est un peu tard. À la grande déception de David, nous devons rester une autre nuit à Aguas Calientes.

Le lendemain matin, nous marchons sur la voie ferrée en pleine jungle. Ce trajet de 2 h heure est gratuit et vaut la peine. Partir de l'autre côté pour retourner à Cuzco est une idée de Rachel. Elle tient beaucoup à se baigner dans l'une des plus belles sources thermales d'Amérique du Sud. Le taxi nous laisse dans un site en construction boueux d'argile loin de Santa Teresa, la ville la plus proche. Guillaume commence à marcher vers la rivière et s'enfonce aussitôt jusqu'à mi-jambe. De beaux souliers croûtés d'argile. Malheureusement, le site a été détruit par un glissement de terrain, mais les piscines ont été reconstruites à notre plus grand bonheur. Enfin, un moment pour relaxer.

Le retour à Cuzco prend plusieurs heures, assis dans un petit autobus qui frôle les ravins. Tout d'un coup, il s'arrête pour embarquer une quinzaine de vélos sur le toit. Parfois, les conducteurs en profitent pour déménager leur beau-frère et c'est le set de chambre à coucher au complet qui est monté sur le toit. À Cuzco, le fun se poursuit. Nous passons 2 h à chercher un hostal en pleine nuit. Le week-end tout est plein. Nous atterrissons dans une place remplie de touristes anglais. Nous sentant plus ou moins sociables, nous mangeons notre poulet assis dans notre dortoir, enroulés dans nos couvertures. Le matin, nous trouvons un endroit plus charmant au centre de la ville.
Cuzco est une ville coloniale qui offre une architecture à couper le souffle. Les rues sont pavées et remplies de vendeurs d'artisanat et de massages. C'est un peu dérangeant, mais nous nous habituons. Les restaurants offrent des mets typiques et touristiques, ce qui nous permet d'y trouver notre compte. Nous faisons la visite d'une chocolaterie et jasons longuement avec un Australien établi au Pérou. Nous pensons fortement aller à Melbourne pour travailler un peu.


David part dans quelques jours pour le Québec. Nous nous dirigeons donc vers Puno afin de lui faire vivre une journée sur le lac Titicaca, là où nous terminerons notre voyage dans le sud du Pérou. Malgré les quelques désagréments bien connus que nous vous décrivons ci-dessus, cette région est incontournable. Autrement dit, les quelques problèmes rencontrés ne pèsent pas lourd dans la balance. À suivre...

1 commentaire:

  1. Vraiment Impressionnant! Autant le décor quasi surréaliste de ce superbe site du Machu Pichu. que le saut de Guillaume et Rachel en vol plané, qui semble presque réel. Chapeau à David pour cette belle photo, oui bravo mon grand!

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