mercredi 5 octobre 2011

Cabanaconde : trek du Canyon del Colca


Partir d'Arequipa n'a pas été facile pour David. Il a contracté une maladie péruvienne fréquente chez les gringos : l'intoxication alimentaire. Nous l'avons tout de même poussé vers l'autobus pour Cabanaconde, la ville de départ pour le trek du Canyon del Colca. Il a passé un trajet de 6 h entre l'envie de vomir et l'envie de se vider. Ouf ! En passant, depuis notre entrée au Pérou, nos intestins nous parlent, c'est pourquoi nos conversations sont essentiellement orientées sur notre régularité.


À 6 h le lendemain matin, nous sommes allés admirer le vol des condors. L'autobus était en panne, nous avons donc monté debout à l'arrière d'un vieux camion chargé de marchandises, avec les Péruviennes du village. Le trajet, n'en parlons pas, nous étions serrés comme des sardines. Le vol majestueux des condors : sublime. Une dizaine de condors de la grosseur d'un chien volaient dans le Canyon ensoleillé en passant devant nous et au-dessus de nos têtes.




Au retour, nous avons sorti David de son lit pour foncer vers le trek du Canyon del Colca, le deuxième plus profond au monde. Oui, mon David, ce n'est pas toujours des vacances l'agence G. Cloutier inc. Avant d'entamer la descente du Canyon, nous avons bourré David de maté de coca pour combattre les effets désagréables de l'altitude. Nous avons fait la descente en 3 h 15, c'est un peu long puisqu'en général les gens la font en 2 h 30. Rachel et ses souliers de course sans semelles n'ont pas aidé.

Nous sommes arrivés avec la patate dans le tapis (oui, la descente est exigeante) dans un endroit paradisiaque, l'oasis. Alors que le Canyon est rocailleux, désertique et parsemé de cactus, l'oasis est tout le contraire, c'est un endroit accueillant, chez l'habitant, décoré d'énormes palmiers, de chutes, de fleurs et de piscines bleues. Nous avons relaxé dans une piscine et sommes passés au lit dans notre petite cabanas en paille pour un beau gros dodo très tôt.

La remontée du Canyon nous effrayait un peu : un dénivelé de 1200 mètres sous le soleil tapant. Nous sommes assez fiers de nous. Nous avons fait la remontée en 2 h et David, en 2 h 45. Par chance, nous étions légers. La plupart des gens remontaient avec leur gros sac. Le temps évalué est de 3 h 30. Trouver l'erreur, la descente a été plus longue que la montée. Nous n'avons même pas vu David franchir la ligne d'arrivée. Nous l'avons par contre entendu s'effondrer dans un buisson, épuisé d'avoir sué sa vie, mais souriant d'être arrivé au sommet. Petit détail, le frère du propriétaire de notre hostal monte le Canyon en 35 minutes !

Au retour du trek, nous avons acheté notre billet d'autobus pour Cuzco pour un départ un peu plus tard en après-midi. En retournant à notre hostal pour manger quelque chose, la fiesta était prise pour la fête de l'Argentin au bar. Gros dilemme : un samedi soir en autobus ou la fiesta avec des amis ? Nous avons longuement hésité et sommes partis vers l'autobus. À la dernière minute, assis dans l'autobus, nous avons changé d'idée. Guillaume a sorti nos sacs de la soute à bagages pendant que Rachel faisait les changements pour les billets. Avant de nous joindre au groupe pour la fiesta, nous avons tenté de prendre une douche, nécessaire après un trek. Surprise, l'eau chaude n'existait pas. Problèmes de pression dans la ville. Malgré tout, la douche froide nous a réveillés et nous avons passé une belle soirée dans ce village reculé. La musique latine, les rencontres et les 2x1 sur les cocktails au pisco nous ont réjouis. Le pisco caliente (thé, lime, clous de girofle, pisco) est notre coup de coeur. Guillaume a bien aimé son plat d'alpaca !

Le retour vers Arequipa a été plus facile pour David. Remis de sa petite intoxication, il a pu affronter les routes sinueuses et cahoteuses, assis complètement derrière l'autobus, entre une grosse mama péruvienne et un vieux monsieur péruvien saoul qui dormait sur son épaule. Pendant le trajet, nous avons profité de la superbe vue sur le Canyon. Dans les autobus, c'est une bonne idée de s'installer côté fenêtre, une qui s'ouvre, pour prendre quelques photos. Il faut profiter des trajets en autobus qui sont longs, surtout au Pérou, mais qui permettent de voir de beaux paysages, des vigognes, des lamas et des pics enneigés.

Maintenant, c'est parti pour Cuzco et le Machu Picchu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire