mercredi 5 décembre 2012

Bukit Lawang: safari en Indonésie


C'est sans enthousiasme que nous quittons Banda Aceh en direction de Medan puisque nous savons très bien que nous passerons une nuit, une autre, dans un autobus. On commence à s'habituer après un an et demi, mais il y a un hic en Indonésie: les gens ont préservé cette bonne vieille relique du passé qui consiste à fumer dans les autobus. De plus, les autobus sont climatisés et les fenêtres ne s'ouvrent pas. Évidemment, il n'y a pas de cendriers et le sol est couvert de mégots. Étant donné que nous n'aimons pas faire les choses à moitié, nous prenons un autobus qui arrive au milieu de la nuit. Nous arrivons dans un terminus qui n'est pas dans notre guide de voyage. Heureusement, un bon samaritain nous indique l'autobus qui nous amènera là où partira notre transport en matinée pour Bukit Lawang, notre prochaine destination. Étonnamment, nous gardons le moral et rions, même si on tente de nous faire payer dix fois le prix pour l'autobus et que nous subissons l'assaut incessant des chauffeurs de taxis: «Hello missssterrrr, cheap taxi?»


Le parc national de Bukit Lawang sert de centre de réadaptation pour les orangs-outans. Une fois remis sur pattes, ils sont relâchés en nature, ce qui fait en sorte qu'ils sont faciles à repérer dans les parages. Notre plan initial consiste à payer seulement pour la visite de la plate-forme où les gardes-parcs nourrissent matin et soir certains d'entre eux. Finalement, on se laisse convaincre d'aller en nature pour en observer davantage, mais aussi pour voir d'autres spécimens. C'est la saison des pluies et la nourriture est abondante ce qui fait en sorte qu'il y aurait moins de chance de les apercevoir à partir de la plate-forme. Ça, c'est ce qu'on nous dit, mais disons qu'on en prend et qu'on en laisse...

Nous partons tôt le lendemain vers le parc situé de l'autre côté de la rivière. Il faut à peine quelques minutes pour que nous tombions sur un gibbon à mains blanches. Il s'agit d'une espèce très discrète. Il est difficile de les repérer et encore plus rare de prendre de bons clichés. Ils sont très mignons et ils ont un visage similaire à celui des paresseux.

Encore quelques minutes de marche et nous voyons nos premiers orangs-outans sauvages. Nous passons près d'une heure à les observer se balancer sur les branches et à essayer de les photographier le mieux possible. Nous repérons une mère avec son bébé. Le guide nous informe que les orangs-outans restent auprès de leur mère jusqu'à l'âge de sept ans. En fait, notre guide est écrasé et fume cigarette par-dessus cigarette, alors Rachel se fâche et lui pose des questions pour comprendre mieux ce qu'on voit.

Nous poursuivons la marche dans la jungle et tombons sur un autre groupe d'orangs-outans, semi-domestiqués. Il est donc encore plus facile de les observer, car nous pouvons nous approcher un peu plus. Nous apprenons que, devant nous, se trouve la plus grosse femelle de la jungle et son nouveau-né. Nous la suivons pendant un bon m0ment et scrutons tous ses mouvements. C'est très impressionnant de la voir passer d'arbre en arbre avec ses longs bras. Alors que nous sommes absorbés par le spectacle, le guide veut que nous nous arrêtions pour dîner.

Nous rechignons un peu et décidons de manger notre riz frit avant de poursuivre la marche. Rapidement, nous sommes entourés de singes, des semnopithèques de Thomas. Ces singes existent seulement ici, à l'ouest de l'île de Sumatra. Ils sont très beaux avec leur longue queue et leur petit toupet. Ils ne sont pas très peureux. Le guide nous informe que nous pouvons les flatter. Tout à coup, nous sommes moins marabouts. Nous profitons de ce moment de bonheur avec les singes.

La randonnée se poursuit. Nous rencontrons d'autres orangs-outans. En tout, nous en voyons neuf au cours de la journée, ce qui est très rare. Nous sommes plus chanceux qu'à Bardia et nous nous en réjouissons. Nous faisons une pause fruits et voyons aussi une tortue. Le guide ne se peut plus. Il dit que nous sommes très chanceux de voir autant d'animaux, que certains jours les touristes ne voient que les arbres.

Le retour vers le village se fait sous la pluie. Nous avons étiré le plaisir un peu plus que prévu. Il faut faire attention, car le sol est glissant. À quelques reprises, nous perdons pied. Pendant le trajet, Rachel en profite pour apprendre des mots en français à notre guide qui est un peu plus sociable.

Demain, nous partons vers Berastagi pour faire l'ascension d'un volcan. Juste avant, nous faisons une halte dans la cave aux chauves-souris. Nous louons une lampe frontale et partons à l'aventure.

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