mercredi 26 décembre 2012

Plateau de Ijen: voilà pourquoi nous voyageons!

Si nous devions nous décourager lorsque des personnes mal intentionnées tentent de nous vendre des billets d'autobus deux fois trop cher, nous n'aurions pas la chance de visiter d'aussi beaux endroits. Le Kawah Ijen est pénible à atteindre de façon indépendante. Vous avez envie de sauter à la gorge de plusieurs personnes, mais l'effort en vaut la peine et votre frustration est apaisée dès vos premiers pas dans le sentier menant au volcan.

Nous arrivons à Sempol en fin d'avant-midi. Le petit village existe essentiellement grâce aux immenses plantations de café des environs. On y produit le fameux Kopi Luwak Arabica. Sa popularité est due au fait qu'un singe mange uniquement les meilleurs grains de café qui sont ensuite récupérés à la fin du processus de digestion... On appelle ça la sélection naturelle! À 10$ la tasse de café, nous passons notre tour.

 


Nous tuons le temps au restaurant d'un hôtel luxueux et évaluons nos options pour la suite des choses. Le problème est qu'il n'y a pas de transport public jusqu'au point de départ pour l'ascension du Kawah Ijen et que l'hébergement est hors de prix. Heureusement, nous rencontrons un sympathique touriste indien, ce qui nous permet de partager les coûts. Nous finissons par négocier avec des locaux un transport en fourgonnette et partons pour Pos Paltuding, le village de départ du trek.




En arrivant, nous nous dépêchons pour prendre place près du feu dans un warung et commandons un nasi goreng. Nous discutons avec quelques travailleurs du soufre et peu à peu la fatigue nous gagne. Nous pensions pouvoir rester éveillés jusqu'à 2h du matin, l'heure idéale pour commencer l'ascension, mais nous ne sommes plus aussi jeunes. Nous prenons une chambre avec un lit que nous partageons à trois. Qu'est-ce que nous ne ferions pas pour économiser quelques sous?

Réveil-matin, 2h. Nous partons en randonnée, toujours avec une lampe frontale déficiente. Finalement, nous tombons sur un groupe de touristes qui nous éclairent pendant une partie de la montée. Rapidement, nous prenons de l'avance et nous y allons à l'aveugle. Un travailleur nous rattrape et nous conduit jusqu'au sommet et même jusqu'au fond du cratère. Gentil monsieur. Nous lui donnons quelques sous pour son aide. En voyant les flammes bleues transpercer le cratère, nous comprenons pourquoi il valait la peine de nous lever si tôt. Guillaume réussit à se rendre tout près des flammes tandis que Rachel s'asphyxie avec les vapeurs de soufre.

Le soleil se lève tranquillement. Nous apercevons de plus en plus de travailleurs récupérant le soufre et le transportant vers la pesée. Nous restons quelques heures et observons le lever du soleil sur le lac turquoise au fond du cratère. La faim nous oblige à nous diriger vers le warung au village.

Nous partons vers Surabaya où nous végétons deux jours avant de prendre un vol pour Bangkok, en Thaïlande. Eh oui, nous quittons déjà l'Indonésie... sans voir Bali, Lombok, Komodo, Flores... Nous prévoyons y revenir lorsque la saison des pluies sera terminée, bien qu'elle ne nous ait pas importunés jusqu’à maintenant. Aussi, nous voulons éviter les procédures de renouvellement de notre visa qui expire dans quelques jours. Il paraît qu'il fait beau et chaud dans les pays plus au nord.

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