jeudi 7 juin 2012

Antigua: une semaine d'espagnol intensive


Nous nous levons tôt, déjeunons rapidement et partons vers le terminal à la recherche d'un autobus qui se dirige vers la frontière du Guatemala. Nous arrivons un peu trop tard et manquons une camionnette qui fait le trajet direct entre Santa Ana (Salvador) et Guatemala City (Guatemala). Un jeune homme nous invite à monter dans son luxueux chicken bus. Le trajet en montagne est magnifique, la vue sur les vallées est à couper le souffle. Arrivés à la frontière, nous placotons avec le douanier, qui est bien heureux d'apprendre quelques mots en français, et traversons au Guatemala.


Nous n'avons même pas le temps de mettre le pied du côté guatémaltèque que déjà plusieurs chauffeurs de fourgonnettes se ruent sur nous. Nous courrons vers l'autobus. Malheureusement, il ne fait plus le trajet, son chauffeur est lendemain de veille. À contrecoeur, nous prenons une fourgonnette.

À Guatemala City, nous sommes abasourdis par les hôtels et les restaurants luxueux qui bordent la route. Disons que cela contraste avec l'image que nous nous faisions du pays. Nous devons changer de terminal pour nous rendre à Antigua. Pas facile lorsque le changeur oublie de nous indiquer l'arrêt. Nous revenons sur nos pas et prenons de justesse un chicken bus pour Antigua, le plus bondé de notre voyage. Il y a deux bancs de trois places par rangées et un minuscule couloir. Ce qui fait trois personnes par banc, une autre personne avec une fesse sur chaque banc et les autres personnes dispersées dans le couloir, debout entre les rangées compactes de gens assis. Et la personne qui fait payer, un peu grassouillette, passe d'en avant en arrière pour récolter l'argent. Le spectacle est saisissant. Nous descendons de l'autobus par la porte d'en arrière, il n'y a aucune façon de circuler vers l'avant avec nos sacs. Le Guatemala annonce ses couleurs, nous saurons à quoi nous attendre.

Antigua nous charme dès notre arrivée. Cette ville est toute pavée et son architecture coloniale lui donne des airs de ville espagnole. Toutes les façades des maisons, des cafés et des boutiques sont de couleur pastel. Cette ville est d'une rare beauté. Aussi, la température est fraîche, ce qui nous réjouit.

Un peu d'histoire. La ville a été fondée en 1543 et détruite en grande partie en 1773 par un tremblement de terre. La plupart des églises n'ont pas été reconstruites puisque les matériaux traditionnels coûtent très cher. Certaines églises ont été transformées en hôpitaux ou à l'époque en prisons. Le dernier tremblement de terre remonte à 1976.

Nous trouvons rapidement un endroit où dormir et partons vers le centre manger un plat typique dans un endroit recommandé par notre hôte. C'est du jamais vu jusqu'ici. Nous mangeons à l'arrière d'un minuscule dépanneur, dans une salle exagérément décorée avec des affiches du Seigneur, une crèche et des tableaux de Jésus en souffrance. Mais la nourriture est très bonne et la vieille dame, sympathique.

Au départ, nous ne pensions pas rester longtemps dans cette ville puisque le tourisme y est omniprésent. Mais nous sommes en basse saison. En mai, il est possible de vivre tranquillement à Antigua sans avoir l'impression d'être à Disneyland.

Rachel a envie de suivre des cours d'espagnol. Elle doit choisir entre des dizaines d'écoles. Après quelques recherches, son choix s'arrête sur l'Instituto Antigueña de Español. L'école est chaudement recommandée et les professeurs sont qualifiés. Les cours d'une durée de 4h permettent d'avancer à un bon rythme. Il y a très peu de théorie et les cours sont axés sur la conversation. Rachel décide de vivre dans une famille tout près de l'école et elle participe aussi à des activités offertes gratuitement afin de pratiquer davantage l'espagnol. Au final, les cours à Antigua sont plus efficaces que ceux que nous avons suivis à La Paz, en Bolivie.

Mais que fait Guillaume pendant ce temps? Il fait la grasse matinée dans un hostal pas très loin de l'école, mange au marché et organise la suite du voyage.

En soirée, nous nous retrouvons la plupart du temps pour visionner des films étrangers au Centre culturel espagnol. Tous les films sont sous-titrés en espagnol, ce qui nous permet de pratiquer la langue. Ce n'est pas évident d'écouter l'allemand et de lire l'espagnol en même temps. Nous faisons de belles découvertes. Nous aimons beaucoup ces soirées.

Nous pensions monter le volcan Pacaya pour observer les coulées de lave, mais depuis deux ans, ce volcan est inactif. Pour cette raison, nous décidons de ne pas y aller. Aussi, nous considérons avoir monté suffisamment de volcans un peu partout au cours de notre voyage.

Nous partons donc vers Panajachel et le lac Atitlan.

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