lundi 15 août 2011

Quito et Mitad del mundo

Nous voilà maintenant en Équateur, dans sa grande capitale, Quito. Nous logeons dans une auberge sympathique, dans une petite cabane avec vue sur la ville et cour avec hamac. Nous avons mangé notre premier ceviche, un plat de crevettes et de calmars dans une sauce brune avec des oignons rouges et de la lime. C'était plutôt bon, mais douteux. Nous profitons de la bière à 1 $, de la PilsEner, une petite blonde tranquille. Nous goûtons plusieurs mets typiques. C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles Guillaume développe sa première intoxication alimentaire du voyage et fait une bonne fièvre. Pour les curieux, il n'a pas souffert des symptômes les plus désagréables...
Nous avons été surpris par la beauté de la vieille ville, toute pavée à l'européenne, avec une église par coin de rue. Des montagnes et un volcan sont, quant à eux, l'arrière-plan de la ville. Nous avons visité une basilique gothique ornée de tortues et d'iguanes qui remplacent les gargouilles habituelles. Pour visiter les tours, il faut passer sur une planche de bois branlante, monter un escalier en colimaçon et grimper trois échelles bien droites. La vue au sommet est impressionnante, mais déconseillée à ceux qui souffrent de vertige !
C'est drôle de voir comment la culture se reflète dans les oeuvres religieuses d'un peuple. Par exemple, dans la cathédrale de Quito, la scène où Jésus mange avec ses disciples (c.-à-d. La Cène) est particulière : le cuy (cochon d'Inde rôti) et la chicha (bière de maïs fermentée) sont au menu. Aussi, la scène de la Nativité montre un lama et un cheval veillant sur l'Enfant Jésus.
Au milieu de l'après-midi, nous sommes allés boire un coup avec des bonnes soeurs dans leur monastère. Assez spécial comme concept : les religieuses font leur vin fortifié, un peu trop sucré, et font visiter leur monastère plutôt macabre.
En Équateur, les files d'attente pour prendre l'autobus sont un concept abstrait. Les gens se poussent et s'élancent pour entrer dans un autobus. Nous avons eu du mal à nous faire une place, surtout avec nos sacs. Les transports sont chaotiques, mal indiqués et il est difficile de faire une correspondance. Ce qui est intéressant par contre, c'est qu'il est possible de faire signe à un autobus à n'importe quel moment pour faire un bout de chemin, pour 0,25 $ seulement. Le coût des transports est vraiment beaucoup plus bas en Équateur qu'en Colombie.
Le vol est assez fréquent en Équateur. Nous mettons notre argent dans nos souliers et gardons l'oeil ouvert. Dans les parcs, il y a souvent des touristes qui se font voler. La stratégie utilisée : des ``excréments de pigeons`` tombent des arbres ou du ``vomi`` tombe des fenêtres, sur le sac des touristes. Ensuite, les malfaiteurs insistent fortement les touristes à retirer leur sac pour les aider à se nettoyer. Et hop, ils partent avec tout !
Mitad del mundo
La prétention principale de l'Équateur est d'être sur l'Équateur. Tout bon touriste doit en tenir compte. Nous nous retrouvons donc à Mitad del mundo pour faire ce que tout le monde fait : prendre une photo avec un pied sur chaque hémisphère et sacrer son camp. Pour ceux qui ne savent pas, c'est une mission française de l'Académie des sciences qui a arpenté l'Équateur afin de trouver le lieu exact de l'équateur en 1736. Cette découverte a donné naissance au système métrique, le système de mesures universel sauf aux États-Unis. En passant, vous serez déçu d'apprendre que l'eau des toilettes ne s'écoule pas au sens contraire de chez nous. La force de Coriolis n'affecte pas les petites masses d'eau.

3 commentaires:

  1. Je ne me souviens pas de cette "Mitad del mundo" - mais pour ce qui est du pire empoisonnement alimentaire de ma vie, je me souviens très bien. Des crampes à n'en mourir pour avoir mangé un sac de petits pois écossés (à la main ...), j'étais sans doute pliée en deux quand j'y suis passée.
    Excellent d'avoir noté ces accommodements que sont les igouanes en gargouilles et le cuy en dernier repas. Je vais suivre votre périple équateurien avec grand intérêt. - Christine

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  2. Je pense plutôt que la force de Coriolis n'a pas une grande influence quand on est si proche de l'équateur... selon ce que j'avais retenu de mes visites au Palais de la Découverte quand j'étais petite, c'est un peu le même concept que la force centrifuge : faut s'éloigner du centre pour la sentir.

    Quant aux accomodements vous avez bien raison. D'ailleurs la peinture en regorge : faudrait quand même pas croire que tout ce monde de pauvres et de marginaux se baladait en robe de velours bleu royal et manteaux de satin rouge flamboyant... ;)

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  3. On s'est fait faire le piège de touristes à une gare de Buenos Aires, on nous a lancé de la crème sur nous et quelqu'un nous a offert de l'aide pendant qu'un autre a tenté de nous voler, mais on a été plus vite qu'eux et j'ai crié et les ai insulté... pas sûres qu'ils aient compris par contre! Bref, des sacs et des pantalons tachés! grrrr
    marie-no

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