mardi 20 novembre 2012

Parc national de Bardia: safari au Népal

Après un peu de repos à Pokara, nous décidons de partir à la découverte de la jungle népalaise. Deux choix s'offrent à nous: le parc de Chitwan, à 7h de route en bus touristique, ou le parc de Bardia, situé à l'extrémité ouest du pays, à plus de 14h de route dans un bus local. Le choix est évident. Nous prenons l'option longue et pénible afin d'éviter de faire notre safari avec des groupes organisés de touristes chinois.


Nous redoutons le long trajet de nuit en autobus puisque nous savons ce qu'impliquent les voyages en autobus au Népal:
- Il faut pousser l'autobus pour qu'il démarre sur la compression.
- Les bancs sont défoncés et inconfortables.
- La poussière et les odeurs sont insupportables. Le bruit l'est autant.
- Plusieurs personnes vomissent pendant le trajet, les routes étant sinueuses.
- Les autobus sont lents et arrêtent toutes les trente minutes sans raison.
- Il y a toujours une crevaison pendant le trajet.

Le voyage qui devait durer 14h prend finalement 16h. L'autobus nous laisse à Ambassa, au beau milieu de nulle part, en pleine nuit. Nous voyons des gens s'approcher de nous avec des lampes de poche, alors que nous sommeillons encore. Guillaume croit un instant qu'on tente de nous voler, mais il réalise qu'il s'agit tout simplement des hôteliers qui viennent harceler les touristes en pleine nuit.


Nous partons en jeep pour le reste du trajet jusqu'au parc et, comble de malheur, nous tombons en panne d'essence. C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que nous retrouvons notre lit à la lueur du jour. Nous prenons une journée de congé dans le magnifique jardin du lodge et discutons avec des Français qui ont vu la veille un tigre, des rhinocéros et un troupeau de trente-six éléphants. Nous espérons avoir la même chance le lendemain, mais nous restons réalistes, les chances sont minces, surtout pour le tigre du Bengale.



Le lendemain matin, nous partons tôt afin que Rachel puisse faire une promenade à dos d'éléphant pendant 1h. Elle s'amuse bien sur le dos du pachyderme pendant que Guillaume attend sagement à l'entrée du parc, budget oblige. À son retour, nous entreprenons la marche et arrivons à une tour d'observation près d'une rivière que nous longerons toute la journée à la recherche des animaux sauvages. Nous voyons énormément de traces fraîches de tigres, d'éléphants et de rhinocéros. Notre guide vérifie les excréments des animaux pour savoir s'ils sont sauvages ou domestiques. C'est bon, ils sont sauvages.


Nous jubilons, mais pour une raison obscure, notre guide prend la direction opposée des traces. Les heures passent et nous ne voyons toujours rien. Rien, c'est exagéré. Nous observons des tonnes d'oiseaux, des singes, des cerfs et des crocodiles. Par contre, ce n'est pas ce que nous sommes venus voir ici. Midi sonne. Guillaume peine à manger quelque chose puisqu'il a développé une intoxication alimentaire. Notre patience est mise à rude épreuve, le guide fait une sieste, alors que nous n'avons rien vu de gros encore. Le début d'après-midi n'est guère mieux, jusqu'à ce que des garde-parcs nous indiquent qu'ils ont vu des rhinocéros et des éléphants sur leur chemin. Nous revenons sur nos pas et notre guide grimpe dans un arbre pour apercevoir les animaux.


Il revient très excité et nous montre des rhinocéros, une femelle et son petit, situés à moins d'une quinzaine de mètres de nous. Nous les observons en restant cachés à l'écart, mais la mère se fait menaçante, ce qui nous oblige à courir à quelques reprises vers la rivière. Nous avons la chance de bien les observer même si les photos prises par le guide ne sont pas excellentes. Après quelques minutes, la mère décide de s'enfuir bruyamment avec son petit. Au son de leurs pas, nous pouvons affirmer avec certitude qu'il s'agit de rhinocéros asiatiques. Nous retrouvons le sourire et rentrons au lodge avant la noirceur.

Évidemment, nous sommes loin d'avoir vu la totale. Disons que nous ne sommes pas déçus, mais que nous restons un peu sur notre faim. Il faut comprendre que ce n'est pas le zoo de Granby et que les animaux ne sont pas ici pour des séances de photos. Avant de nous diriger vers Kathmandou, nous allons visiter la ferme. Nous prenons quelques photos, comme au zoo, et flattons les pachydermes domestiqués. Dans le village, les enfants ne réclament pas des sweats, mais demandent d'être photographiés pour se regarder ensuite. Ça paraît que le tourisme est moins intense à Bardia.

Nous retournons à Kathmandou avant d'être pris ici. C'est encore la fête au Népal. C'est Diwali, la nouvelle année hindoue. Pour l'autobus vers la capitale, lire le premier paragraphe... même situation hallucinante.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire