Ça y est, nous entreprenons une boucle qui nous mènera
dans trois pays de l'ancienne Indochine française. Notre première destination
est Siem Reap, au Cambodge, où nous commençons en grand par les temples
d'Angkor.
La traversée de la frontière est une aventure en soit. Elle est parsemée
d'escroqueries en tout genre et culmine par une rencontre charmante avec des
douaniers corrompus. Bref, les touristes occidentaux sont amenés dans des « consulats
cambodgiens » près de la frontière où ils sont invités à acheter leur visa...
au double du prix. Évidemment, il s'agit de faux consulats qui sont de mèche
avec les chauffeurs de tuk-tuk et de transports privés provenant de Bangkok.
Heureusement, nous sommes au fait de ces arnaques et c'est en transport public
que nous faisons notre chemin jusqu'à la frontière.
Une traversée sans
histoire, si ce n'est que des douaniers cambodgiens qui tentent de nous soutirer
100 Bath (2,50$) en « frais administratifs » pour obtenir notre visa.
Nous protestons fermement et, après une petite engueulade, nous revenons à la
charge avec le montant exact pour le visa. Nous leur remettons le tout entre les
mains. Nous récupérons notre visa quelques minutes plus tard. Après les
arnaques des douaniers, nous nous faisons plaisir en évitant l'arnaque du
transport. Dès la sortie des bureaux d'immigration, des préposés vous invitent
à prendre la « navette gratuite » menant au Tourist Passenger International Terminal où il est possible de
prendre un autobus pour Siem Reap au coût de 9$ (près du double du prix).
Nous
décidons donc de nous éloigner et de prendre un taxi jusqu'à Siem Reap avec
d'autres touristes, ce qui revient moins cher. Assez parlé des arnaques (la
liste est encore longue), revenons au sujet de ce billet: les temples d'Angkor.
Par où commencer pour vous décrire le plus imposant
site religieux d'Asie? Laissons tomber les leçons d'histoire et parlons plutôt
pratico-pratique. Premièrement, il ne s'agit pas d'un seul site (le plus connu
étant Angkor Wat), mais d'un ensemble de plusieurs temples ayant été construits
entre le IVe au XVe siècle.
Pour
faire la tournée des temples, il vaut mieux louer un vélo ou s'y rendre en
tuk-tuk, à moins d'aimer sérieusement la marche. Pour nous, c’est le vélo. Fin
prêts, nous achetons un billet valable pour trois jours et entreprenons la
découverte de ces temples exceptionnels.
Il n'y a pas suffisamment de superlatifs pour décrire
l'endroit. La force des temples d'Angkor est dans la diversité des lieux que
nous pouvons visiter.
On peut se perdre dans le labyrinthe de Bayon, admirer le
coucher de soleil depuis Phnom Bakheng, obtenir un cliché - sans groupe de
touristes chinois - du photogénique Angkor Wat ou jouer à l'aventurier à Ta
Prohm. Ce dernier est d'ailleurs le favori des voyageurs puisque les
archéologues ont décidé de préserver le site en faisant un entretien structurel
plutôt qu'en remettant « à neuf » le temple. Ainsi, les immenses
racines des arbres recouvrent toujours la vieille pierre des temples, laissant
l'impression que vous venez de faire la découverte d'un site perdu.
Malheureusement, avec 2,5 millions de visiteurs annuellement, ce n'est pas
le cas.
Quelques
mots sur Siem Reap. Avec Noël qui approche, nous décidons de nous offrir
un cadeau: la climatisation dans notre chambre. Tout un cadeau puisqu'il fait
très chaud et, après nos longues journées à vélo, nous sommes bien heureux de
retrouver une chambre à une température confortable. Pour nous rafraîchir dans
cette ville suffocante, nous squattons aussi la piscine d’un hôtel chic tout
près.
La ville de Siem Reap est d'un charme modeste (un euphémisme), mais les
masses de touristes semblent s'y plaire grâce à Pub Street avec ses bières à 0,50$ et ses Happy Pizza, agrémentées d’une herbe « spéciale » que
vous ne trouverez pas dans votre supermarché local.
Très beaux paysages !
RépondreSupprimer