Passer de Ho Chi Minh à
Mui Ne prend environ 5h en autobus. Nous faisons le trajet en début de journée,
couchés confortablement dans un lit au deuxième étage d’un sleeper bus. Nous arrivons sous la pluie. La mer est déchaînée et
il fait frais. Il ne s'agit pas des conditions optimales puisque nous venons
ici pour la plage. Nous gardons le moral et partons à la recherche d’une
auberge. Rapidement, nous trouvons un lit chez une famille vietnamienne, un peu
en retrait des complexes hôteliers. Malgré la température pluvieuse, nous nous
baignons dans les vagues.
Mui Ne est une ville sans
centre-ville. C’est une route de 10km longeant la plage et envahie par les
restaurants, les magasins et les hôtels. Les affiches des commerces et les
menus sont écrits en vietnamien et surprise, en caractères cyrilliques.
En
fait, Mui Ne est une station balnéaire extrêmement populaire auprès des Russes.
C’est assez déstabilisant d’entendre les Vietnamiens parler le russe : ils
connaissent bien la langue, même le ton de leur voix est tout à coup plus
grave.
Autrefois, les pêcheurs
étaient nombreux à Mui Ne. Aujourd’hui, le tourisme est omniprésent et ne cesse
d’augmenter, ce qui fait en sorte que le village de pêcheurs s’est déplacé à
l’extrémité est de la ville. Nous y allons en scooter. La vue sur la mer est splendide. Plusieurs
bateaux aux couleurs vives y sont ancrés et les pêcheurs se déplacent dans un
genre de bassin pour accéder à leur embarcation. Les hommes grattent les fonds
marins et les femmes trient les crustacés et autres trouvailles de la mer.
En
marchant sur le bord de l’eau, nous découvrons plusieurs types de petits
animaux marins morts sur la plage. Nous constatons que la technique de grattage
des fonds marins n’est pas la plus glorieuse.
Nous poursuivons notre
route en bord de mer et nous dirigeons vers les dunes. Premier arrêt, les dunes
rouges. Avec la pluie de la veille, le sable est plutôt caramel. Disons que les
dunes de Mui Ne n’accotent pas le désert de Wadi Rum en Jordanie. Néanmoins,
nous marchons sur les dunes et passons un beau moment reposant sans la chaleur
accablante habituelle.
Deuxième arrêt, les dunes blanches. Ici aussi, le sable
est plus foncé. Disons que les dunes du Pilat près de Bordeaux en France sont
difficiles à battre. Le comble du désagrément, plusieurs touristes louent des
VTT et polluent les lieux. Ça sent l’essence et il est impossible de relaxer.
Il y a aussi des enfants qui veulent louer leur tapis de plastique. Nous
préférons marcher pieds nus vers un lieu tranquille.
Au retour, nous tombons
sur des tapis abandonnés. Nous faisons quelques descentes, presque aussi
effrayantes que celles en luge au Cerro Negro à Leon au Nicaragua.
Le matin de notre départ,
le soleil revient. Nous en profitons pour une saucette et partons vers Dalat,
en montagne.
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