Nous
nous levons tôt, déjeunons rapidement et partons vers le terminal à
la recherche d'un autobus qui se dirige vers la frontière du
Guatemala. Nous arrivons un peu trop tard et manquons une camionnette
qui fait le trajet direct entre Santa Ana (Salvador) et Guatemala
City (Guatemala). Un jeune homme nous invite à monter dans son
luxueux chicken bus.
Le trajet en montagne est magnifique, la vue sur les vallées est à
couper le souffle. Arrivés à la frontière, nous placotons avec le
douanier, qui est bien heureux d'apprendre quelques mots en français,
et traversons au Guatemala.
Nous
n'avons même pas le temps de mettre le pied du côté guatémaltèque
que déjà plusieurs chauffeurs de fourgonnettes se ruent sur nous.
Nous courrons vers l'autobus. Malheureusement, il ne fait plus le
trajet, son chauffeur est lendemain de veille. À contrecoeur, nous
prenons une fourgonnette.
À
Guatemala City, nous sommes abasourdis par les hôtels et les
restaurants luxueux qui bordent la route. Disons que cela contraste
avec l'image que nous nous faisions du pays. Nous devons changer de
terminal pour nous rendre à Antigua. Pas facile lorsque le changeur
oublie de nous indiquer l'arrêt. Nous revenons sur nos pas et
prenons de justesse un chicken
bus pour
Antigua, le plus bondé de notre voyage. Il y a deux bancs de trois
places par rangées et un minuscule couloir. Ce qui fait trois
personnes par banc, une autre personne avec une fesse sur chaque banc
et les autres personnes dispersées dans le couloir, debout entre les
rangées compactes de gens assis. Et la personne qui fait payer, un
peu grassouillette, passe d'en avant en arrière pour récolter
l'argent. Le spectacle est saisissant. Nous descendons de l'autobus
par la porte d'en arrière, il n'y a aucune façon de circuler vers
l'avant avec nos sacs. Le Guatemala annonce ses couleurs, nous
saurons à quoi nous attendre.
Antigua
nous charme dès notre arrivée. Cette ville est toute pavée et son
architecture coloniale lui donne des airs de ville espagnole. Toutes
les façades des maisons, des cafés et des boutiques sont de couleur pastel.
Cette ville est d'une rare beauté. Aussi, la température est
fraîche, ce qui nous réjouit.
Un
peu d'histoire. La ville a été fondée en 1543 et détruite en
grande partie en 1773 par un tremblement de terre. La plupart des
églises n'ont pas été reconstruites puisque les matériaux
traditionnels coûtent très cher. Certaines églises ont été
transformées en hôpitaux ou à l'époque en prisons. Le dernier
tremblement de terre remonte à 1976.
Nous
trouvons rapidement un endroit où dormir et partons vers le centre
manger un plat typique dans un endroit recommandé par notre hôte.
C'est du jamais vu jusqu'ici. Nous mangeons à l'arrière d'un
minuscule dépanneur, dans une salle exagérément décorée avec des
affiches du Seigneur, une crèche et des tableaux de Jésus en
souffrance. Mais la nourriture est très bonne et la vieille dame,
sympathique.
Au
départ, nous ne pensions pas rester longtemps dans cette ville
puisque le tourisme y est omniprésent. Mais nous sommes en basse
saison. En mai, il est possible de vivre tranquillement à Antigua
sans avoir l'impression d'être à Disneyland.
Rachel
a envie de suivre des cours d'espagnol. Elle doit choisir entre des
dizaines d'écoles. Après quelques recherches, son choix s'arrête
sur l'Instituto
Antigueña
de Español.
L'école est chaudement recommandée et les professeurs sont
qualifiés. Les cours d'une durée de 4h permettent d'avancer à un
bon rythme. Il y a très peu de théorie et les cours sont axés sur
la conversation. Rachel décide de vivre dans une famille tout près
de l'école et elle participe aussi à des activités offertes
gratuitement afin de pratiquer davantage l'espagnol. Au final, les
cours à Antigua sont plus efficaces que ceux que nous avons suivis à
La Paz, en Bolivie.
Mais
que fait Guillaume pendant ce temps? Il fait la grasse matinée dans
un hostal
pas très loin de l'école, mange au marché et organise la suite du
voyage.
En
soirée, nous nous retrouvons la plupart du temps pour visionner des
films étrangers au Centre
culturel espagnol.
Tous les films sont sous-titrés en espagnol, ce qui nous permet de
pratiquer la langue. Ce n'est pas évident d'écouter l'allemand et
de lire l'espagnol en même temps. Nous faisons de belles
découvertes. Nous aimons beaucoup ces soirées.
Nous
pensions monter le volcan Pacaya
pour observer les coulées de lave, mais depuis deux ans, ce volcan
est inactif. Pour cette raison, nous décidons de ne pas y aller.
Aussi, nous considérons avoir monté suffisamment de volcans un peu
partout au cours de notre voyage.
Nous
partons donc vers Panajachel et le lac Atitlan.
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