En
matinée, nous nous dirigeons vers Copán.
Juste avant de prendre un premier chicken
bus,
nous passons au comedor
payer notre repas d'hier soir. En Amérique latine, il n'y a pas de
stress. Les gens font confiance. Il nous arrive à l'occasion de ne
pas avoir assez de sous pour payer un service. Il suffit d'être
aimable et d'expliquer la situation et les gens nous disent de ne pas
nous en faire et de revenir quand nous pourrons.
Après
une journée de transport, nous arrivons à Copán. Nous marchons
vers le centre dans le but de voir les prix à l'auberge de gringos.
En route, un rabatteur nous invite à visiter un bel hôtel situé
dans un jardin avec des hamacs sur la terrasse. Les chambres sont
propres et comprennent salle de bain et Internet. Tout ça pour 5$
par personne. Inutile d'aller se faire chier dans un dortoir plein de
touristes.
En
soirée, nous marchons dans la ville et sommes agréablement surpris
de constater qu'elle vaut le détour. Les rues sont pavées, les
parcs sont fleuris et les maisons sont jolies avec leur toit en
tuiles. Nous mourrons de faim. Guillaume aperçoit un Indien qui fait
des tacos sur le bord de la rue. Nous y allons. C'est un peu gras,
mais la garniture est fraîche, pleine de coriandre et bien épicée.
À plusieurs reprises (parce que nous revenons manger d'autres tacos
plus tard), nous remarquons que les Latinos qui commandent des tacos
niaisent l'Indien qui les vend. Il y a une certaine forme de racisme
qui perdure dans la région et les Indiens vivent dans des conditions
pitoyables. Ils ont d'ailleurs occupé le site des ruines il y a
quelques années afin de protester contre leurs conditions de vie (et
parce qu'ils ne doivent pas voir passer beaucoup du 15$ qu'on nous
charge pour entrer sur le site).
Le
lendemain matin, nous marchons vers le site à quelques centaines de
mètres de la ville. Il s'agit des ruines d'une des plus importantes
civilisations mayas qui ont connu leur apogée entre 425 et 850 apr.
J.-C. Les ruines sont intéressantes puisque plusieurs détails sont
toujours visibles.
Enfin
sur le site, nous sommes surpris de voir autant d'oiseaux. Ils
retiennent longtemps notre attention, même si les impressionnantes
ruines sont devant nous. Les pyramides sont imposantes et les
sculptures sont précises, certaines ont même conservé leurs
couleurs. Il s'agit de notre premier site maya en Amérique centrale
et nous sommes ravis.
Nous
passons quelques heures à découvrir les environs, mais la chaleur
finit par nous convaincre de retourner sagement à notre chambre.
Tandis que Guillaume apprend sur Internet qu'il est maintenant
interdit de manifester au Québec, Rachel quitte en douce pour aller
siroter une coupe de vin et manger un bout de fromage bleu au coin de
la rue.
Demain,
direction Salvador.
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