Singapour : terminer en beauté

C'est une grosse page de notre voyage que nous tournons lorsque nous quittons définitivement les plages de la Thaïlande. Même si l'endroit est bondé de touristes, on ne peut partir sans un pincement au cœur. La beauté des îles déclasse facilement tous les petits paradis tropicaux que nous avons visités jusqu'à maintenant. Une visite ultérieure est de mise pour approfondir les lieux puisque plusieurs îles sont plus difficilement accessibles ou protégées par le statut de parc national. Vous aurez compris, c'est le petit paradis tranquille.

Alors, un avion puis un autre nous mènent à Singapour. C'est ici que le voyage prend fin ou presque. Nous tenions à visiter cette mégapole reconnue pour ses nombreux règlements, mais aussi pour la qualité et la diversité de la nourriture.

Même si c'est la fin, nous avons une « première » pour notre voyage en Asie. C'est la première fois que nous dormons en dortoir sur ce continent. Vous comprenez que le prix des chambres dans cette ville hyper moderne correspond davantage aux prix de chez nous qu'aux prix du reste du continent. C'est quand même bizarre de « gratter ses cennes » jusqu'à la toute fin.

Singapour est une ville différente. Tout d'abord, il y a les fameux règlements. L'interdiction de mâcher de la gomme est la plus connue, mais Guillaume apprend qu'il est interdit de boire de l'eau dans le métro, quand un policier vient l'interrompre. Le prix de consolation est que la ville est extrêmement propre et fonctionnelle.

Évidemment, la présence de l'Empire britannique se fait énormément sentir. La langue officielle est l'anglais, même si les groupes ethniques majoritaires sont les Chinois et les Malais. Qui dit présence anglaise, dit bière.

Nous visitons deux microbrasseries en essayant de choisir les heures où les prix sont moins élevés, parce qu'à 10$ la pinte, on y pense deux fois. Coup de cœur pour la micro japonaise où nous passons une agréable soirée avec deux Singapouriens qui veulent bien partager leur table avec nous.

La ville en tant que telle est jolie, sans être transcendante. Le quartier colonial n’est pas mal, le réaménagement des berges aussi et il y a assez de vie dans les environs pour qu'on aime notre visite. Bref, il n'y a pas que les gratte-ciel.

Nous apprenons qu'une exposition sur le café se tient au centre des Congrès. Nous en profitons pour faire une visite et buvons des litres de café que les exposants nous préparent gratuitement. Avant de faire une crise cardiaque, nous partons vers le quartier indien pour manger une dernière fois cette nourriture délicieuse dont nous nous ennuierons tant.

Parlant de nourriture, nous faisons le plein de bouffe chinoise, mais aussi de quelques classiques malais, comme de la raie. Décidément, nous pourrions passer un an ici et nous n'aurions goûté qu'à une fraction de ce que l'on retrouve à Singapour.

Et comme cela devait un jour ou l'autre arriver, nous nous sommes levés un dernier matin de notre lit et nous avons inscrit cette journée comme notre dernière journée de voyage dans notre calendrier. Beaucoup de nostalgie, évidemment, mais nous sommes prêts. Après un an et demi de voyage, il ne reste plus qu'un seul mot à cette histoire.

FIN