Koh Lipe: à la recherche de la plage parfaite

Pour la deuxième fois de notre voyage, nous traversons une frontière en bateau. De Langkawi, en Malaise, nous prenons un speed boat pour Koh Lipe, en Thaïlande. Malgré quelques bonnes vagues, nous arrivons à bon port, sains et saufs. Premier constat: les plages sont plus belles et l'eau est plus claire ici que n'importe où ailleurs depuis le début de notre voyage en Asie. Deuxième constat : malgré un développement rapide au cours des dernières années, Koh Lipe est une île agréable et tranquille. Nous sommes satisfaits de notre choix.

Après quelques recherches laborieuses (c'est presque devenu une habitude), nous trouvons un charmant bungalow situé dans un vaste jardin fleuri à deux pas de la plage. L’endroit est tenu par un Espagnol qui a du goût : les bungalows sont en bambou, avec terrasse et hamac, le lit est aussi confortable qu’un lit au Concorde et il y a des plantes dans la salle de bain. C’est tout simplement magnifique.

Nous ne pouvons pas écrire une longue dissertation sur notre séjour à Koh Lipe. Après tout, la plage, c'est la plage. Reste tout de même quelques anecdotes.

Première journée, nous profitons du coucher de soleil pour faire une baignade à l'extrémité de Sunrise Beach (léger paradoxe), là où une bande de sable blanc se sépare de la terre ferme pour s'engouffrer dans les eaux émeraude de la mer d'Andaman. Alors que Rachel nage vers l’horizon, Guillaume a la mauvaise idée de jouer dans le fond de l'eau sans masque et met la main sur un oursin. Il sort de l'eau rapidement, avec des épines au bout des doigts. Au restaurant tout près, la propriétaire a l’air habitué de voir des falangs amochés qui n’ont pu se retenir de mettre les mains aux mauvais endroits. Elle entreprend de briser les épines en les frappant avec une roche. Guillaume se tord un peu de douleur. Elle nous explique qu'il est impossible de retirer les épines, qu’il faut attendre que les petits morceaux soient rejetés.

Deuxième journée, nous entreprenons la découverte des petites criques dans la partie non développée de l'île. Nous nous perdons dans la jungle et tombons finalement sur une petite bande de sable abandonnée où nous passons un moment. Ensuite, nous marchons dans l'eau, de crique en crique, pour rejoindre une série de petites plages au bout de l’île. Nous devons parfois porter notre sac sur la tête, mais nous découvrons à chaque fois de petits paradis.

La seule ombre au tableau est que les terrains de l'île ont été en grande partie achetés aux pêcheurs locaux par un promoteur thaïlandais qui a vraisemblablement l'intention de développer l'endroit mur à mur. Il faut être honnête, trop de touristes (nous y compris) veulent leur petite pièce de paradis et les îles thaïes tombent l'une derrière l'autre dans la folie du développement à outrance sans aucune planification.

D'ailleurs, notre prochaine destination en est l'exemple parfait : Koh Phi Phi.