En
quittant l'île d'Ometepe sur le pouce, nous n'avons aucune attente
concernant Granada. On nous parle d'une ville très touristique, mais
sans plus. C'est donc avec surprise que nous découvrons une petite
ville tout à fait charmante qui a gardé son style colonial. En ce
qui concerne les touristes, on ne nous a pas menti...
Granada
est une ville plaisante et facile à visiter. Il suffit de se balader
dans ses rues pour admirer l'architecture, entre deux pauses cafés.
C'est ce que nous faisons pendant notre séjour dans cette ville, en
plus de jasettes autour d'un verre de rhum national, le Flor
de Caña.
Aussi, nous grimpons dans un clocher pour avoir une belle vue sur la
région, notamment sur les volcans de l'île d'Ometepe.
Nous aimons
le chaos qui règne sur la rue principale près du marché. Il nous
rappelle la Bolivie. Nostalgie. Les piétons, les cyclistes, les
charettes, les véhicules, tous circulent ensemble parmi les étales
du marché.
La
ville est située sur le bord du lac Nicaragua et des centaines de
petites îles se trouvent au large. Alors que nous regardons à
l'horizon après une marche dans le parc, un Nica nous offre un tour
de bateau à un prix ridicule puisqu'il est sur le point de partir
avec un groupe d'Allemands. Nous profitons de cette jolie escapade
autour de petites îles où sont installées quelques maisons de
riches, mais aussi un fort et des restaurants.
Nous faisons une halte sur une île miniature où cinq singes cohabitent. L'île appartient à un vétérinaire qui prend bien soin d'eux. Bref, une petite journée reposante sur l'eau.
Le lendemain, les propriétaires de notre hôtel nous expliquent la meilleure façon de visiter le volcan Masaya et la lagune d'Apoyo en une journée. Nous commençons notre journée tôt avec une engueulade sur le prix de notre billet d'autobus (beaucoup d'énergie pour 20 sous) et nous arrivons enfin à l'entrée du volcan Masaya.
Encore une fois, nous levons le pouce pour nous rendre au sommet
puisqu'une route s'y rend. Le premier pick-up nous prend et nous
arrivons rapidement au cratère du volcan toujours actif.
Nous nous
promenons un peu au sommet et nous profitons de quelques points de
vue sur la région. Nous redescendons avec un autobus loué par un
groupe d'une église.
Ensuite,
nous prenons deux autobus bien bondés et nous arrivons à Catarina
où se situe la lagune d'Apoyo. La couleur du lac est censée être
marquante à cause des sédiments venant des volcans, mais ladite
lagune nous semble être un lac comme un autre. Ce n'est pas grave,
nous profitons de l'air frais et les paysages sont jolis.
Les
prochains jours sont consacrés à Managua. Nous n'y restons pas
longtemps, mais il faut passer par là pour prendre un autobus en
direction des îles Corn. En fait, nous pouvons résumer Managua à
ce simple détail: l'endroit où l'on change d'autobus. La ville est
parsemée d'autoroutes affreuses, de fast
food,
de centres commerciaux et elle est dénudée de tout intérêt.
Depuis le tremblement de terre de 1972, le centre historique est
détruit et la ville est laissée à elle-même.
Heureusement,
le paradis n'est pas très loin. Prochaine halte, les Corn Islands.
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